La bataille de la filière batterie n’est pas encore perdue
Le Journal de Montréal
Même si l’Ontario vient d’attirer le plus grand investissement de son histoire dans le secteur automobile avec l’implantation d’une méga-usine de batteries, le Québec n’a pas perdu la course pour autant, estime le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon.
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« On a 5 à 7 milliards $ d’investissement, ce qui est connu aujourd’hui, moi je pense que c’est un très grand succès. Vous pouvez avoir l’impression qu’on a perdu contre l’Ontario, au contraire, on a gagné contre l’Ontario », a-t-il martelé, fier, lors d’un point de presse, à Mirabel.
Le Québec partait de loin
Selon lui, le Québec partait de loin dans la filière automobile. Le dernier fabricant, General Motors, a quitté la province au début des années 2000 et le secteur n’a jamais été relancé depuis.
Lors des dernières semaines, le géant allemand BASF et la coentreprise entre GM et Posco, un investissement total de 500 millions pour ce dernier projet, ont annoncé leur implantation à Bécancour. À eux deux, ils produiront des anodes et cathodes, élément essentiel dans la composition d’une batterie.
Mais la compétition est vive dans la filière. La semaine passée, le géant coréen LG et son partenaire Stellantis ont annoncé l’implantation d’une usine en Ontario, un investissement total de 5 milliards $ et la création de 2500 emplois.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.