L'obligation vaccinale de deux doses contre la COVID-19 n'est pas à jour, dit la Santé publique fédérale
Le Journal de Montréal
L’Agence de la santé publique fédérale questionne les obligations vaccinales du gouvernement Trudeau, indiquant qu’elles ne sont pas à jour avec les données scientifiques.
• À lire aussi: COVID-19: le Québec compte 1001 hospitalisations
• À lire aussi: Levée de l'obligation d'un test COVID pour les voyageurs internationaux aux États-Unis
«La politique n’est pas à jour», a déclaré la Dre Theresa Tam, administratrice en chef de l'Agence de la santé publique du Canada.
Elle a expliqué qu’avec deux doses de vaccins seulement, comme l’exige le gouvernement fédéral pour embarquer dans un avion ou un train ou encore pour les travailleurs de la fonction publique, la vaccination contre la COVID-19 est très peu efficace après six mois, à 20% ou moins d’efficacité. Une troisième dose est donc nécessaire, a-t-elle dit.
Mme Tam a néanmoins souligné que les obligations vaccinales sont du ressort de la politique, et que l’Agence de la santé publique préfère elle la sensibilisation et les recommandations auprès du public.
Pressée de questions à savoir si les obligations vaccinales pour voyager ou travailler au gouvernement devraient être levés ou modifiés, la Dre Tam n’a pas répondu clairement.
Elle a néanmoins insisté sur la réduction marquée de l’activité pandémique au pays et la «remarquable» couverture vaccinale, du moins pour les deux premières doses, deux éléments qui devraient, a-t-elle dit, être prise en compte par les politiciens.
Quant aux tests de dépistage aléatoires dans les aéroports, la Dre Tam a plaidé en leur faveur, expliquant qu’ils servaient de système d’alerte avancée afin de détecter les nouveaux variants et tendances. À l’heure actuelle, trois personnes testées sur 300 à l’arrivée sont positives.