Fin des véhicules à essence: une transition «utopique»?
TVA Nouvelles
La fin annoncée de la vente et location de véhicules à combustion dès 2035 par Québec suscite beaucoup de questions, et certains doutent que les infrastructures de la province soient prêtes d’ici là.
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C’est notamment le cas de Charles Saillant, propriétaire du groupe de concessionnaires Saillant, qui trouve l’objectif du gouvernement utopique.
«Moi, ce n’est pas 2035 qui capture mon imagination, c’est le 85 % en 2030 que je trouve beaucoup plus difficile à atteindre que le 100 % en 2035», a-t-il déclaré en entrevue avec TVA Nouvelles.
«[Au Québec], on a beaucoup de terrain pour peu de population, c’est sûr que le tout électrique n’est pas nécessairement une solution pour tout le monde.»
Il estime que même si «on est tous pour avoir une plus belle planète et la léguer à nos enfants», la solution du 100 % électrique «est souhaitable, mais elle n’arrivera pas».
Le gouvernement du Québec a par ailleurs annoncé, il y a quelques mois, le retrait progressif des subventions pour l’achat de véhicules électriques (VE), dès janvier 2025. Au total, ce serait tout de même un véhicule sur quatre vendu dans la province qui sera un VE. Et pour les concessionnaires rencontrés par TVA Nouvelles, il y a un engouement de la part des acheteurs.
Le plus dissuasif serait toutefois le temps de recharge, mais cet a priori commencerait à tomber, notamment en raison de la différence entre des bornes de niveau 1, plus longues à charger, et celles plus récentes de niveau 3.