Après Québec, Ottawa fait un chèque de 30 M$ à Hitachi
TVA Nouvelles
À peine trois mois après avoir obtenu 30 M$ de Québec, le conglomérat japonais de l’énergie Hitachi obtient un autre investissement de 30 M$ d’Ottawa et se dit «très heureux d’avoir reçu le financement» pour ses installations de Varennes et Montréal.
«Il est on ne peut plus important de bâtir un réseau électrique fiable, et ce projet se traduira par une modernisation grandement nécessaire, en plus d’être porteur d’avancées dans l’électrification propre de notre économie», a indiqué par communiqué le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie (ISDE), François-Philippe Champagne, lundi.
«Nous sommes très heureux d’avoir reçu ce financement du gouvernement du Canada pour appuyer l’agrandissement de nos installations et la création d’emplois qui y est associée», a déclaré Carla Vicente, directrice générale Hitachi Énergie Canada.
Hitachi aura un nouveau laboratoire d’essai de transformateurs à Varennes et un centre de collaboration et de simulation à même son siège social de l’arrondissement de Saint-Laurent, à Montréal.
Fin avril, un syndicat de 6000 employés d’Hydro-Québec avait estimé que Québec «finançait la privatisation» de la société d’État en laissant certaines activités à Hitachi.
«Ce sont les travailleurs qui nous ont annoncé la fermeture. Hydro n’est jamais entrée en contact avec le syndicat. Ça a été un grand manque de respect», avait déploré Frédéric Savard, président du Syndicat des employés de métiers d’Hydro-Québec (SEMHQ).
Deux semaines plus tard, Hydro-Québec avait annoncé une deuxième vente d’actifs en cédant cette fois sa participation restante de 45% dans son ex-filiale TM4, qui fabrique des moteurs électriques, à l’américaine Dana.
En entrevue au Journal, le cerveau de la batterie québécoise, et ex-DG du Centre d’excellence en électrification des transports et en stockage d’énergie à Hydro-Québec, avait dit craindre le siège social de Dana TM4 quitte le Québec.
«Il faut collectivement trouver un investisseur québécois qui puisse maintenir cette expertise», avait plaidé Karim Zaghib.