«Le Batman»: le Batman qui manquait
Le Journal de Montréal
Pas de doute, Robert Pattinson et le coscénariste et réalisateur Matt Reeves livrent une nouvelle interprétation du justicier masqué particulièrement réussie.
C’est le Batman qui nous manquait, et nous ne le savions pas. À Gotham, Bruce Wayne (Robert Pattinson, aussi bon, dans un tout autre registre, que Christian Bale) vit la nuit, hanté par le meurtre de ses parents perpétré sous ses yeux lorsqu’il n’était qu’un enfant, souvenir dont il ne peut se défaire. Alfred (Andy Serkis) l'épaule du mieux qu’il peut, sans toutefois parvenir à l’aider à juguler sa soif de vengeance, et donc de violence.
Car ce Batman aime frapper, faire mal, il traque sans relâche les criminels de bas étage dans ce Gotham rendu crasseux par les lentilles de Matt Reeves. Le commissaire Gordon (Jeffrey Wright), avec qui il apprend tout juste à travailler, l’invite à participer à une enquête. Des personnalités politiques de la métropole sont tuées les unes après les autres – de manière particulièrement atroce – par un certain Riddler (Paul Dano). Leur point commun? Elles sont toutes corrompues.
Au chapitre de la corruption, on croise aussi des figures légendaires de l’univers du héros de DC Comics. Carmine Falcone (John Turturro) et Oswald Cobblepot (Colin Farrell) sont présents, ainsi que Selina Kyle (formidable Zoe Kravitz) qui gravite dans l’orbite des deux hommes.
En adoptant un visuel et un propos privilégiant l’ultra réalisme – tendance extrêmement sombre –, Matt Reeves et donc Robert Pattinson s’éloignent des incarnations précédentes de l’homme chauve-souris. Moins glamour et moins hollywoodien que ses prédécesseurs, Le Batman de Matt Reeves ressemble, par certains côtés, au sublime Watchmen de Zack Snyder. Mêmes angles de caméra, même utilisation de la musique, même souci du montage sonore, tout cela ajoute également une dimension subtile de bris du quatrième mur, car ce Batman est conscient de lui-même (self conscious en anglais) et nous invite à partager sa vision extrêmement manichéenne du monde dans lequel il évolue.
Et puisque – si le succès de celui-ci est au rendez-vous – deux autres longs métrages sont prévus, on ne peut que se réjouir de cette nouvelle vision d’un justicier masqué dont on pensait, à tort, avoir tout vu.
Note: 4 sur 5
Parce que les artistes francophones peinent à se faire entendre sur les grandes plateformes d’écoute en continu, comme Spotify et Apple Music, une nouvelle initiative québécoise sera lancée l’an prochain, a appris Le Journal. L’application MUSIQC sera «un nouvel espace gratuit d’écoute musicale dédié à la promotion et à la mise en valeur de la musique francophone».
Michel Barrette ne veut plus du tout parler de retraite. Alors qu’il y a cinq ans il annonçait vouloir faire un «dernier tout de piste» avec son spectacle solo, L’humour de ma vie, l’humoriste de 67 ans a changé d’idée. «Je prendrai ma retraite quand les gens décideront», lance celui qui se voit maintenant monter sur scène jusqu’à... 85 ans minimum!
Deux ans après avoir été exclue d’un palmarès des 200 plus grands chanteurs de tous les temps du Rolling Stone, Céline Dion a de nouveau été snobée par un grand magazine américain: cette fois, c’est le Billboard qui ne lui a pas trouvé de place dans un classement des plus grandes vedettes pop du 21e siècle.
Peu d’actrices au Québec peuvent se targuer, comme elle, d’avoir traversé quatre décennies en multipliant les rôles majeurs au petit et au grand écran. À 56 ans, Pascale Bussières s’émerveille elle-même du chemin parcouru depuis qu’elle a été révélée en 1984 dans le film Sonatine. «J’ai parfois du mal à y croire parce que j’aborde encore chaque nouveau projet comme si c’était le premier», confie-t-elle en entrevue.