«L’érotisme de vivre»: La soif de volupté de Catherine Ringer
Le Journal de Montréal
On connaît bien l’histoire d’amour qui unit Catherine Ringer et le Québec, celle-ci ayant été tissée au fil des nombreuses visites de la chanteuse durant les belles années du groupe Les Rita Mitsouko. Et à une certaine époque, elle était si passionnée que son conjoint et elle ont bien failli venir y habiter. «Fred Chichin avait une folle envie de s’y installer», avance-t-elle.
Catherine Ringer était quant à elle «moins enthousiaste» que son regretté conjoint à l’idée de quitter sa France natale. Le rêve de Fred Chichin ne s’est jamais concrétisé, mais la chanteuse évoque néanmoins une «très grande fierté» quand vient le temps de discuter du succès des Rita Mitsouko auprès des mélomanes de la Belle Province.
«J’ai toujours été très heureuse de venir au Québec, confie-t-elle en entretien téléphonique depuis la France. Être aimée du public québécois, c’est quelque chose qui me rend très fière. Et je dois avouer qu’il était temps que je revienne vous voir.»
C’est ce qu’elle fait aujourd’hui, sur l’invitation du Festival international de la littérature. La chanteuse débarque au Québec avec, dans ses valises, son plus récent projet: L’érotisme de vivre. La matière première de ce spectacle? Les poèmes d’Alice Mendelson, une amie de longue date du père de Catherine Ringer, l’artiste peintre Sam Ringer.
La chanteuse n’a toutefois fait la connaissance de la poétesse qu’une fois son père décédé.
«Mon père était assez secret sur sa vie en dehors de sa famille: il ne mélangeait pas sa vie de peintre et ses amitiés culturelles avec sa famille. Alice m’a parlé de sa personnalité, de la beauté de son caractère et j’étais très contente de pouvoir évoquer mon père avec une personne l’ayant connue autrement», raconte Catherine Ringer.
Les écrits d’Alice Mendelson, rédigés entre 1947 et 2021, se veulent donc une chronique de la vie de cette femme. Ses carnets devenaient ses confidents, où elle se livrai sans pudeur par rapport à ses désirs, fantasme (pas forcément sexuels), joies et aspirations.