Torture et meurtre à Lachine: l’accusée sous le crack, elle croyait que sa victime était un espion
Le Journal de Montréal
Une Montréalaise accusée d’avoir «massacré» un homme lors d’une soirée chez elle à Lachine croyait que sa victime était un espion, selon la déclaration d’un ado présent sur la scène, qui a ajouté que l’accusée était sous l’effet du crack.
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«Elle était dans une sorte de mission, elle lui donnait des claques, lui répétait qu’il ne comprenait pas ce qu’il avait fait», avait affirmé l’adolescent en question, dans un enregistrement présenté ce jeudi au procès de Véronique Manceaux, au palais de justice de Montréal.
Manceaux, 38 ans, est accusée du meurtre au premier degré de Jimmy Méthot, ainsi que d’outrage à son cadavre. Les événements seraient survenus en septembre 2021, chez elle, alors qu’elle était en compagnie d’autres personnes, dont un mineur qui a depuis plaidé coupable de meurtre.
Depuis hier, cet ado maintenant âgé de 20 ans est à la barre des témoins, à la demande de la Couronne. Il s’est toutefois montré peu commode, disant ne se souvenir de rien, au point où le juge l’a prévenu qu’il risquait d’être cité pour outrage au tribunal.
«C’était un événement traumatisant, il y a des trucs que j’ai évacués de mon cerveau», a expliqué le jeune ce matin.
Qu’à cela ne tienne, Me Jasmine Guillaume lui a alors rappelé une déclaration passée, où il avait indiqué que Manceaux aurait accusé Jimmy Méthot d’être un espion. Elle a ensuite fait jouer l’audio de sa déclaration, où le jeune homme s’était montré beaucoup plus volubile, décrivant la nuit d’horreur de la victime.