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Répit pour Biden: le Congrès américain parvient à éviter la paralysie de l'État fédéral
Le Journal de Montréal
WASHINGTON, États-Unis | Le Congrès américain a évité jeudi in extremis la paralysie des services fédéraux mais plusieurs autres fronts menacent toujours la présidence de Joe Biden, qui tente de rassembler les troupes démocrates, embourbées dans une guerre fratricide autour de ses vastes projets d’investissements et de réformes.
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Par 254 voix contre 175, la Chambre des représentants a approuvé une loi de finances qui prolonge le budget actuel jusqu’au 3 décembre, déjà adoptée plus tôt par le Sénat avec une majorité confortable.
Le président démocrate Joe Biden doit désormais la promulguer avant minuit afin d’éviter que les financements des services de l’État fédéral ne soient soudainement coupés.
Maintenant que la menace de cette paralysie budgétaire, surnommée «shutdown», a été écartée, les parlementaires doivent s’atteler sans plus attendre à déjouer une terrible menace financière: le risque que les États-Unis ne puissent plus honorer leurs paiements à partir du 18 octobre si la limite d’endettement du pays n’est pas relevée ou suspendue d’ici là.
Un défaut de la première puissance mondiale, inédit, provoquerait un cataclysme financier mondial.
Bien conscients du danger, républicains et démocrates ne parviennent pas pour autant à se mettre d’accord sur la façon de l’éviter.
Dans un Congrès profondément divisé, le sujet est devenu hautement politique, car l’opposition a lié la dette à un plan historique de Joe Biden, qui prévoit 3 500 milliards de dollars pour réformer en profondeur le tissu social des États-Unis et investir massivement dans la lutte contre le changement climatique.
Une folie exorbitante, dénoncent les républicains, qui refusent donc absolument de participer de près ou de loin à toute mesure visant à relever le plafond de la dette.