Les propriétaires de bars mécontents des mesures sanitaires
Le Journal de Montréal
Les propriétaires de bars ont travaillé avec le gouvernement pour la mise en place du passeport vaccinal, mais ils sentent qu'on les laisse tomber, car malgré cette protection supplémentaire, les heures d'ouverture et les capacités opérationnelles des établissements sont toujours réduites.
«Il faut comprendre que, quand on va en affaires, si les revenus sont moindres que les dépenses, on ne pourra pas faire des affaires», a noté Pierre Thibault, président de la Nouvelle Association des Bars du Québec. «Sur ce point-là, on attend une réponse du gouvernement. On va travailler ensemble, mais redonnez-nous 100% de nos capacités opérationnelles, ou sinon allez-y avec une mesure compensatoire financière.»
La capacité opérationnelle à l'intérieur est réduite à 50% et les heures sont restreintes. Les bars doivent fermer leurs portes à 0 h, mais les gens peuvent rester jusqu'à 1 h.
«On ne veut pas se plaindre, mais l’idée c’est que si on paye un loyer commercial autour de 15 000$ et qu’au final, on nous dit qu'on va couper notre chiffre d’affaires de 50%, ça ne fonctionne pas», a exprimé l’homme en entrevue à TVA Nouvelles.
En outre, depuis la mise en place du passeport vaccinal, l'industrie des bars remarque une baisse de l'achalandage.
Selon M. Thibault, les propriétaires doivent aussi comprendre la situation dans laquelle les bars sont plongés.
«C’est une mesure de guerre, comme on appelle, c’est un cas de force majeure», a-t-il souligné. «C’est toujours la PME qui mange la claque, et inversement, nous, on nous demande de travailler avec le gouvernement, donc on peut improviser deux semaines, mais on ne peut pas s’éterniser sur un mois, un mois et demi, deux mois.»
M. Thibault a expliqué que le gouvernement devait prendre des décisions rapidement, alors que les travaux parlementaires ont recommencé. La Nouvelle Association des Bars du Québec espère avoir des retours du ministère de la Santé et de l’Économie.
«On veut travailler avec eux, mais comme on dit, le tango, ça se danse à deux.»