La maladie de Lyme en hausse à Montréal: la surpopulation des cerfs de Virginie en cause?
Le Journal de Montréal
Les cas de maladie de Lyme détectés à Montréal ont quadruplé depuis 10 ans et certains se demandent si la surpopulation de cerfs de Virginie dans l’est de l’île, porteurs de la tique à pattes noires, n’en serait pas la raison.
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Les nouveaux cas de maladie de Lyme à Montréal sont passés de 24 en 2014 à 98 en 2021 avant de redescendre à 87 cas en 2023, selon des chiffres de la Direction régionale de la santé publique (DRSP) de Montréal obtenus par Le Journal.
«La région de Montréal n’est pas entièrement considérée comme une région endémique, mais le risque est présent», fait valoir la DRSP par l’intermédiaire de sa porte-parole, Marianne Paquette.
Si l’épicentre de la maladie au Québec demeure l’Estrie et la Montérégie, où on rapporte jusqu’à 320 cas par année, l’augmentation constante des signalements de cette maladie dans la métropole correspond à l’augmentation des populations de tiques à pattes noires, porteuses de la bactérie. Or, la hausse de ces vecteurs accompagne l’augmentation des populations de cerfs de Virginie sur l’île de Montréal.
Le Journal révélait, le mois dernier, que la population de cervidés dans l’est de Montréal était en augmentation. Un des risques liés à cette hausse est la possible transmission de maladies d’origine animale aux humains (zoonoses).
Les signalements de tiques à pattes noires sont en progression constante dans la région de Montréal. Alors qu’on n’avait signalé que quatre observations sur des humains en 2018 sur l’île et dans les alentours, on en rapportait près d’une quarantaine en 2023 selon ETick, un site de suivi des populations de tiques au Canada.
L’augmentation des populations de cerfs de Virginie favorise la prolifération des tiques à pattes noires, qui transmettent la bactérie responsable de la maladie de Lyme, mais on ignore précisément jusqu’à quel point cette espèce est responsable de l’augmentation des cas humains, fait valoir la vétérinaire Catherine Bouchard qui mène actuellement une recherche sur 250 cerfs abattus au Québec durant la dernière saison de chasse.
«Le but est de mieux évaluer le risque en documentant la présence de tiques infectées», signale la vétérinaire-épidémiologiste du Laboratoire national de microbiologie de l’Agence de la santé publique du Canada.
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