La langue d’affaires est l’anglais, selon le président de la CCMM
Le Journal de Montréal
Le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) enfonce le clou en affirmant que la langue des affaires, même au Québec, est l’anglais.
• À lire aussi - Refus d’ouvrir la loi 101: la CAQ va plus loin que le PQ, dit Jolin-Barrette
« Dans le milieu des affaires, la langue commune est le français, la langue du travail doit être le français, mais il faut tenir compte que la langue des affaires est l’anglais », a affirmé Michel Leblanc, hier, en marge d’un événement tenu par la CCMM.
Mercredi, à Québec, le ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, et lui ont eu des échanges musclés en commission parlementaire, lors des auditions publiques du projet de loi 96, soit la réforme de la loi 101.
En substance, Michel Leblanc disait s’inquiéter non pas de voir les sièges sociaux déménager en masse, comme l’a fait la Sun Life en 1978, mais bien de voir des postes clés changer de maison, soit du Québec à ailleurs.
« Ça se parle, oui. Sinon, je ne serais pas allé à l’Assemblée. C’est de l’effritement progressif, certaines fonctions vont se déplacer, parce que c’est plus simple et plus facile », a-t-il répété, hier.
Il fait référence au fait qu’avec la nouvelle mouture de la loi 101, les employeurs devront justifier pourquoi ils demandent le bilinguisme à l’embauche.
« Le ministre a quand même dit que ce ne serait pas un fonctionnaire qui ferait les vérifications. Qui, alors ? Car ça, il ne le dit pas », insiste M. Leblanc.
Question de langue