La CAQ et le PLQ en faveur: vers l’application du passeport vaccinal à l’Assemblée nationale
Le Journal de Montréal
Même si la Santé publique ne le recommande pas, le gouvernement Legault et le Parti libéral veulent forcer l'imposition du passeport vaccinal à tous les élus, employés et visiteurs à l’Assemblée nationale.
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Les représentants de tous les partis doivent se rencontrer jeudi soir pour trancher la question, après des semaines de tergiversations.
Mais l’issue semble déjà toute tracée, caquistes et libéraux étant tous deux favorables à la vaccination obligatoire pour les députés, employés et visiteurs du Parlement. Ils sont majoritaires au Bureau de l’Assemblée nationale (BAN), sorte de conseil d’administration chapeautant les parlementaires et lieu de décision.
L’opposition de Québec solidaire et du Parti québécois n’y fera rien. D’ailleurs, les nombreux débats et la production d’avis juridiques sur le sujet n’ont pas permis jusqu’ici de rapprocher les parties et de trouver une position consensuelle.
«Notre intention est ferme», précise une source gouvernementale, qui soutient que la CAQ va demander le vote au BAN pour que la question soit enfin réglée. À ceux qui brandissent la menace de poursuites, on réplique que c’est un risque qui plane à chaque décision. «S’il fallait gouverner en fonction des avis juridiques, on ne ferait jamais rien», insiste notre source. On plaide un «devoir d’exemplarité» des élus.
Les troupes de Dominique Anglade sont du même avis. «Notre position est très ferme, on est pour le passeport vaccinal à l’Assemblée nationale, précise le porte-parole de la cheffe libérale, Jérémy Ghio. Ça veut dire que les gens qui viennent ou qui visitent ou qui viennent en commission parlementaire doivent être doublement vaccinés et présenter une preuve de vaccination».
L’opposition officielle juge qu’il n’y a pas d’enjeu au niveau de la liberté d’expression des groupes qui souhaitent intervenir en commission parlementaire sur des projets de loi du gouvernement. L’alternative pour ceux qui ne sont pas vaccinés, c’est de le faire par vidéoconférence. «On veut que tout le monde soit entendu, que tout le monde puisse donner son opinion», dit-il.
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