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Double meurtre à Vaudreuil-Dorion: «on aurait peut-être pu faire quelque chose», affirme un psychiatre
Le Journal de Montréal
Le passé de violence et de troubles psychiatriques de l’homme soupçonné d’avoir commis un double meurtre à Vaudreuil-Dorion jeudi soulève plusieurs interrogations.
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«C’est la loi qui veut ça, à partir du moment où quelqu’un est déclaré non responsable [...] C’est une commission qui évalue si la personne représente un danger. La loi a mis la barre très haute, dans le sens que si ce n’est pas un danger sérieux pour la société, la personne doit être libérée», a expliqué le psychiatre Gilles Chamberland, en entrevue à l’émission «Le Bilan».
Selon le Dr Chamberland, la Commission d’examen des troubles mentaux interprète ce critère pour libérer certains patients.
«Les patients psychiatriques lorsqu’ils sont stabilisés, ne sont pas plus dangereux, peut-être même moins que la population en général. Par contre, lorsqu’ils arrêtent de prendre leur médication et s’ils ont commis des gestes dans le passé, malheureusement ils sont à risque de commettre le même genre de gestes et parfois même pire», indique le psychiatre.
Ce dernier mentionne néanmoins que lors de l’évaluation du danger sérieux, il faut considérer quel est le risque que le patient cesse de prendre sa médication.