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Des transporteurs québécois évitent l’Ouest canadien
Le Journal de Montréal
Port de Vancouver encombré de conteneurs, routes inondées, déviations périlleuses... des camionneurs québécois évitent à tout prix l’Ouest canadien pris dans un étau logistique sans précédent.
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« Les routes sont fermées. Il y a un paquet de déviations. On a une vingtaine de chauffeurs qui vont là régulièrement, mais il n’en reste plus qu’une dizaine », partage Gilbert Thibault, copropriétaire de Transport Gilmyr, à Montmagny.
« Ça coûte cher. Le voyage vers Vancouver peut coûter 15 000 $ au lieu de 10 000 $. Sans parler du prix même des conteneurs qui a doublé », poursuit l’homme d’affaires.
Hier après-midi, quelque 264 cargaisons étaient en attente en Colombie-Britannique à la recherche de chauffeurs pour aller livrer la marchandise à Chicoutimi, Montréal ou Saint-Jérôme, selon le site de logistique Loadlink.
Ces derniers jours, des patrons d’entreprises de logistique, comme Martin Ball, de Wiptec, se sont dits préoccupés par les expéditions vers l’Ouest.
« C’est sûr que ça va venir perturber les livraisons là-bas. On a eu des annonces de compagnies de transport qui n’acceptaient plus aucune livraison terrestre vers la Colombie-Britannique », a-t-il indiqué.
Papiers américains
Pour Francis Rouleau, directeur général de l’Association des routiers professionnels du Québec (ARPQ), les détours imposés coûtent cher.