Accord entre le prince Andrew et Virginia Giuffre, l'Américaine qui l'accuse d'agressions sexuelles
Le Journal de Montréal
Le prince Andrew est parvenu à un accord à l'amiable avec Virginia Giuffre, l'Américaine qui l'accuse de l'avoir agressée sexuellement en 2001, s'évitant ainsi un procès au civil à New York retentissant et embarrassant pour la famille royale britannique.
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« Virginia Giuffre et le prince Andrew sont parvenus à un accord à l'amiable », peut-on lire dans une lettre versée mardi par l'avocat de Mme Giuffre, David Boies, au nom des deux parties, qui précisent leur intention de mettre fin à l'affaire dans les 30 jours.
Le deuxième fils de la reine Elizabeth II, 61 ans, était visé par une plainte de cette femme américaine de 38 ans, une ancienne victime du multimillionnaire américain Jeffrey Epstein, qui l'accuse de violences sexuelles quand elle avait 17 ans.
Ancien héros militaire devenu paria de la famille royale, le prince a toujours contesté les accusations. Mais l'affaire avait de nouveau braqué les projecteurs sur ses liens avec Epstein, sulfureux financier rattrapé pour le trafic sexuel de nombreuses jeunes filles, et qui avait été retrouvé mort, pendu dans sa cellule de Manhattan, à l'été 2019.
Les termes financiers exacts de l'accord n'ont pas été dévoilés, mais selon le document judiciaire, le duc d'York « a l'intention de faire un don important à l'organisation de Virginia Giuffre », créée l'année dernière et baptisée « Speak Out, Act, Reclaim », qui soutient les victimes de trafic sexuel.
L'affaire était devenue de plus en plus gênante pour la famille royale britannique et un procès, même au civil, aurait eu un énorme retentissement, bien que le prince Andrew se soit retiré de la vie publique dans la foulée d'une interview calamiteuse à la BBC en 2019, où il tentait de se défendre.
Déchu de ses titres
À la mi-janvier, après avoir échoué à faire annuler la procédure et peu avant l'anniversaire des 70 ans de règne d'Elizabeth II, une longévité sans précédent, il avait été déchu de ses titres militaires et parrainages royaux par la reine. Une humiliation de plus pour celui qui était vu comme un héros de la guerre des Malouines, en 1982.