Évictions à Saint-Constant: des propriétaires de maisons mobiles en colère
Le Journal de Montréal
Vingt-sept propriétaires de maisons mobiles installées sur un terrain à Saint-Constant, en Montérégie, devront se trouver un autre endroit pour vivre après que le terrain a été revendu à un entrepreneur qui doit y construire des logements.
S’ils savaient qu’ils pouvaient s’exposer à un tel risque en payant des frais mensuels de location pour installer leur maison mobile sur le terrain, ils ne s’attendaient pas à ce que cela se passe aussi vite.
Jusqu’à récemment, le terrain appartenait à la famille Dubé, qui l’a vendu à un groupe de promoteurs qui va y construire 200 logements.
Il y a quelques mois, l’ancien propriétaire leur avait signalé qu’il n’avait pas l’intention de vendre ce terrain à un entrepreneur.
Selon des informations obtenues par TVA Nouvelles, il y avait cependant des négociations qui étaient en cours en septembre dernier et la transaction finale a eu lieu en décembre.
Seulement deux propriétaires auraient toutefois posé la question sur une potentielle vente du terrain après avoir fait l’acquisition d’une maison mobile, selon une représentante de la famille Dubé. Les autres ne seraient pas informés de cette possibilité, dit-elle.
Familles, retraités, personnes vivant seules, ces propriétaires n’ont donc plus que quelques mois pour plier bagage, mais rencontrent des difficultés à trouver un nouvel endroit où vivre, car ce ne sont pas toutes les municipalités qui offrent ce type de zonage.
«Il me reste 81 000 $ d’hypothèque à ce jour. J’ai investi le peu d’argent que j’avais pour faire des rénos. On prend ça très très dur parce que tous les jours on est là-dedans, tous les jours c’est l’enfer, depuis décembre que je cherche», a témoigné, émue, une des propriétaires Christiane St-Pierre.
«On ne sait pas où s’en aller. Je n’ai pas le goût de perdre ma maison. J’ai mis tout mon argent là-dedans», a raconté une autre propriétaire, Nathalie Charbonneau.