Tout ce que vous voulez savoir sur la folie du «spring break» sur les plages de la Floride
Le Journal de Montréal
Chaque année, de la mi-mars au début avril, 1,5 million d’étudiants américains provenant de partout au pays envahissent les plages de la Floride pour profiter au maximum de la relâche scolaire. Des vacances qui se transforment souvent en semaine d’excès, de beuveries, voire de débauche. Au spring break, l’alcool coule à flots, certains boivent du matin au soir parfois jusqu’à l’évanouissement. Les boîtes de nuit et les hôtels sont pleins à craquer. En marchant sur la plage, vous pourriez très bien tomber sur un match de boxe ou de lutte improvisé. Tout est permis durant cette pause printanière.
Mais cette année, en raison des débordements des années passées, certaines municipalités ont décidé d’imposer des règlements plus sévères et d’augmenter la surveillance policière. Le gouverneur de la Floride, Ron de Santis, a même envoyé des renforts de l’État pour aider les forces de l’ordre, au besoin.
Si plusieurs Québécois évitent la Floride à cette période de l’année, d’autres ont envie de vivre le congé scolaire à l’américaine ou du moins observer de loin la foule en délire. Voici trois villes populaires où vous pourrez vivre le rythme tumultueux du spring break floridien. Âmes sensibles, s’abstenir !
La destination la plus populaire en Floride pour les spring breakers est sans contredit South Beach communément appelé Sobe. Située à la pointe sud de la ville de Miami Beach, elle attire les jeunes de partout aux États-Unis, avec ses boîtes branchées, ses hôtels extravagants ainsi que ses plages connues pour leurs tours de sauveteurs colorées. Même qu’à certains endroits, le port du monokini est toléré chez la gent féminine, ce qui n’est habituellement pas le cas sur les plages aux États-Unis.
En 2024, la clientèle devra calmer ses ardeurs puisque les autorités ont décidé d’imposer des règlements sévères à la suite des événements violents survenus dans le passé. Par exemple, en mars 2023, à 48 heures d’intervalle, deux personnes ont été tuées par balle sur la célèbre avenue Ocean Drive. Pour le reste, le bilan s’est soldé par 488 personnes arrêtées et les policiers ont confisqué un peu plus d’une centaine d’armes à feu.
En 2022, ce n’était guère plus reluisant, deux fusillades ont causé des blessures à cinq personnes. Tandis qu’en 2021, on a compté plus de 1000 arrestations et des dizaines d’armes à feu saisies au cours de ce spring break plutôt « mouvementé ».
Cette saison, il y a une importante surveillance policière, et divers règlements ayant pour but de protéger le public sont instaurés, comme l’imposition d’un couvre-feu dans des zones stratégiques – au cours des dernières années un couvre-feu avait aussi été imposé.
À cela s’ajoutent des vérifications du contenu des sacs aux points d’accès de la plage et une surveillance accrue de la conduite en état d’ivresse. Plusieurs rues sont fermées et l’accès à la plage est interdit après 18 h. Aussi, les tarifs de stationnement ont augmenté, allant jusqu’à 100 $ par jour pour les non-résidents pendant les week-ends, une autre façon efficace de limiter les débordements. Enfin, vous n’entendrez pas de musique forte sur la plage, elle est interdite, tout comme la consommation d’alcool. Bref, les spring breakers peuvent profiter des lieux pourvu qu’ils ne troublent pas la paix et se comportent en personnes responsables.
Dans les années 1970 et 1980, Fort Lauderdale était la mecque des spring breaks, et malgré la volonté de la ville de changer la vocation pour en faire une station balnéaire prisée de tous, les fêtards continuent d’y affluer, en particulier cette saison en réponse à la réglementation sévère imposée à South Beach.