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La pénurie de main-d’œuvre à un niveau critique au Québec
Le Journal de Montréal
La pénurie de main-d’œuvre qui déferle sur le Québec atteint un niveau critique avec plus de 194 145 postes à pourvoir et saigne la productivité de nos entreprises comme nulle part ailleurs au pays.
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« On a atteint un état critique parce que déjà ç’a commencé à ralentir la croissance des entreprises », a prévenu Pierre Cléroux, l’économiste en chef de la Banque de développement du Canada (BDC) en entrevue au Journal.
Au Québec, le nombre de postes vacants a explosé de 38,2 % en deux ans, entre le 2e trimestre de 2019 et le 2e trimestre de 2021, à 194 145 postes à pourvoir, relevait récemment l’Institut du Québec (IDQ).
Alors que Manufacturiers et Exportateurs du Québec chiffre à plus de 18 milliards $ les contrats perdus ces deux dernières années, la Banque de développement du Canada (BDC) vient d’en ajouter une couche.
C’est au Québec que la difficulté d’embauche est la plus aiguë au pays, révèle sa nouvelle étude, qui a interrogé quelque 1251 propriétaires d’entreprise.
Plus de 60 % des entreprises québécoises ont de la difficulté à trouver leur main-d’œuvre, un sommet au pays devant l’Ontario (55 %), l’Atlantique (55 %), la Colombie-Britannique (55 %) et les Prairies (51 %).
Vieillissement de la population, baisse de l’immigration avec la pandémie, sans parler du fait que plus de 20 % des travailleurs québécois ont changé de secteur pendant la crise sanitaire... le portrait est loin d’être rose.