![Enquête visant l’industriel Carlos Ghosn : trois magistrats français au Liban](https://m1.quebecormedia.com/emp/emp/1e3571f0-c1e6-11eb-b078-93b1cc8a17e9_ORIGINAL.jpg?impolicy=crop-resize&x=0&y=153&w=1200&h=494&width=1200)
Enquête visant l’industriel Carlos Ghosn : trois magistrats français au Liban
Le Journal de Montréal
Trois magistrats français ont atterri dimanche soir à Beyrouth, au Liban, pour poursuivre leurs investigations dans l’enquête visant Carlos Ghosn, ancien patron de l’alliance automobile Renault Nissan, a appris l’AFP de source proche du dossier.
• À lire aussi: La défense de l'ex-collaborateur de Ghosn chez Nissan plaide son innocence à Tokyo
• À lire aussi: Japon: deux complices de la fuite de Ghosn condamnés à 24 et 20 mois de prison
Visé par un mandat d’arrêt d’Interpol, l’ancien homme d’affaires, 67 ans et de nationalités libanaise, française et brésilienne, est contraint de rester au Liban depuis sa fuite rocambolesque du Japon en décembre 2019.
Arrêté en novembre 2018 à Tokyo, il avait justifié son évasion en assurant avoir voulu «échapper à l’injustice», dénonçant un «complot» des autorités japonaises.
Les magistrats ont prévu de rester jusqu’à jeudi à Beyrouth, où ils doivent notamment auditionner des témoins, a précisé cette source.
La justice française peut également demander au procureur libanais la «notification des charges» à M. Ghosn — l’équivalent d’une mise en examen en France — ou encore prononcer un mandat d’arrêt à son encontre.
C’est le second déplacement de magistrats français dans cette affaire. En juin dernier, M. Ghosn avait été entendu en audition libre pendant cinq jours, pour plusieurs enquêtes le visant en France, dans le cadre d’une commission rogatoire internationale. À l’issue de cette audition, ses avocats l’avaient dit «heureux» d’avoir pu «expliquer sa position».
Il avait toutefois refusé de répondre aux questions fondées sur un disque dur, qu’il estime avoir été «volé au Liban par Nissan» et «peut-être modifié», d’après son interview parue dans le quotidien français Le Parisien le 12 février.