William Trudeau, le jeune mentor de David Reinbacher
Le Journal de Montréal
Contrairement à David Reinbacher, William Trudeau n’en est pas à sa première expérience au camp des recrues des Canadiens de Montréal.
C’est pourquoi le défenseur québécois joue en quelque sorte un rôle de mentor auprès de celui qui a été repêché au cinquième rang au dernier repêchage.
Les deux jeunes formeront d’ailleurs la première paire d’arrières à l’occasion du premier match du tournoi des recrues, vendredi soir, à Buffalo. Trudeau croit qu’ils peuvent apprendre l’un de l’autre.
«C’est un beau rôle à avoir. C’est un excellent défenseur. Je peux en apprendre en jouant avec lui, comme il peut en apprendre avec moi, a-t-il affirmé en matinée. J’ai évolué à ma première année chez les pros. Je suis plus mature sur la glace.»
L’entraîneur-chef du Rocket de Laval, Jean-François Houle, a abondé dans le même sens.
«Reinbacher est encore un jeune joueur en apprentissage. Je crois que de le mettre avec Trudeau, qui a plus d'expérience, ça va l'aider.»
Après avoir laissé une bonne impression au camp l’an dernier, Trudeau s’est affirmé à sa première saison dans la Ligue américaine. Il ne faudrait pas se surprendre qu’il soit rappelé par le grand club en cas de blessure. C’est justement son objectif.
«Je me souviens que j’avais connu trois excellents matchs au tournoi des recrues et que ça s’était poursuivi au camp. J’ai eu ensuite une bonne saison, surtout après Noël. Le monde a commencé à parler plus de moi. Je veux juste continuer à me prouver. Je sais qu’il y a d’autres bons jeunes défenseurs, mais je sais ce que je suis capable de faire. Je veux prouver que je peux être rappelé.»
Pour améliorer ses chances de succès, Trudeau a travaillé fort dans les derniers mois.
GAINESVILLE | C’est un mardi, en milieu de journée, au stade de basketball des Gators sur le superbe campus de l’Université de la Floride. Je suis installé aux abords du court, l’esprit plongé dans mon ordinateur portable. La voix grave typique d’un géant me fait sursauter. «Salut, c’est Olivier Rioux!» Bien assis, mon regard se tourne vers le haut, encore vers le haut, toujours vers le haut. Voilà qui promet pour ma rencontre avec celui qui a été reconnu il y a trois ans par le livre Guinness des records comme le plus grand adolescent au monde.