
Washington menace Israël de suspendre son aide s’il n’y a pas d’amélioration à Gaza
Le Journal de Montréal
Les États-Unis ont menacé Israël mardi de suspendre une partie de leur assistance militaire s’il n’y a pas d’amélioration significative de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza assiégée, lui donnant un délai de 30 jours.
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Cet avertissement figure dans une lettre datée de dimanche et adressée aux autorités israéliennes par les ministres américains des Affaires étrangères et de la Défense, Antony Blinken et Lloyd Austin, dans laquelle ils déplorent le faible niveau actuel d’aide humanitaire pour le territoire palestinien dévasté par un an de guerre.
Dans leur lettre, MM. Blinken et Austin ont indiqué «clairement au gouvernement d’Israël qu’il y avait des changements à faire pour que le niveau de l’aide apportée à Gaza remonte par rapport aux niveaux très, très bas d’aujourd’hui», a affirmé à la presse le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, en révélant le contenu de la lettre.
La loi américaine exige que les bénéficiaires de l’aide militaire américaine ne refusent ni n’entravent «arbitrairement» l’acheminement de l’aide humanitaire américaine. À défaut, les États-Unis doivent suspendre leur aide.
Le président américain Joe Biden avait déjà menacé de suspendre l’aide américaine au printemps dernier, au vu de la situation humanitaire et des pertes civiles à Gaza, sans toutefois mettre sa menace à exécution à l’exception d’une livraison de bombes au moment de l’offensive à Rafah, dans le sud du territoire palestinien.
Le département d’État, habilité à déterminer si un pays respecte la loi américaine ou non, s’est refusé mardi à dire explicitement si Israël bloquait l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza.
Mais «nous espérons qu’Israël procédera aux changements que nous avons décrits et que nous avons recommandés, et que ces changements se traduiront par une augmentation spectaculaire de l’aide humanitaire», a dit M. Miller.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé mardi une trêve avec la Russie dans les airs et en mer pour entamer des discussions sur une «paix durable» sous «le leadership» de Donald Trump et s’est dit prêt à signer avec le président américain l’accord-cadre sur l’exploitation des ressources naturelles, souhaitant «arranger les choses» avec lui.

Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les produits des trois premiers partenaires commerciaux des États-Unis, avec l’entrée en vigueur mardi de tarifs douaniers contre le Canada et le Mexique et de nouvelles taxes sur les importations chinoises, déclenchant une riposte rapide d’Ottawa et de Pékin.

Volodymyr Zelensky a affirmé samedi que le soutien de Donald Trump restait «crucial» pour l’Ukraine et qu’il était prêt «à signer l’accord sur les minéraux qui constituera le premier pas vers des garanties de sécurité», au lendemain de son altercation avec son homologue américain et avant de rencontrer le premier ministre britannique Keir Starmer.