Comment interagir avec un «bully» comme Trump? Des experts en intimidation scolaire se prononcent
Le Journal de Montréal
Un enfant qui s’amuse à terroriser ses camarades afin d’obtenir «tous les jouets du monde», ça vous rappelle quelque chose? Des experts en intimidation scolaire offrent leurs conseils sur l’attitude à adopter vis-à-vis d’un bully comme Donald Trump.
«Si tu ne résistes pas, tu lui donnes du pouvoir», dit Michel Dorais, professeur émérite en sciences sociales à l’Université Laval.
«À partir du moment où tu te laisses faire, c’est foutu. L’intimidateur comprend qu’il peut faire n’importe quoi», ajoute celui qui a consacré sa carrière aux droits des minorités et à la victimisation.
Ces jours-ci, il ne peut s’empêcher de voir des parallèles entre son champ d’expertise et ce qui se passe sur la scène internationale.
«Donald Trump, c’est un enfant qui joue», observe M. Dorais. «Regardez, [cette semaine], il a encore changé d’idée sur les tarifs.»
L’immaturité, c’est un des grands traits que remarquent plusieurs des experts interrogés.
«Il veut avoir tous les jouets du monde», image M. Dorais. «Il faut lui faire comprendre que oui, il a plus de jouets que nous, mais il ne pourra pas avoir les nôtres s’il ne partage pas les siens», poursuit-il.
«Je suis atterré de devoir parler comme ça» du président de la première puissance mondiale, avoue M. Dorais.
Un intimidateur a tendance à faire des calculs coûts-bénéfice. Tant que son comportement lui procure des gains, il ne cessera pas, expliquent plusieurs experts.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé lundi travailler avec ses alliés européens à des «positions communes» pour tenter de convaincre le président américain Donald Trump de prendre en compte leurs intérêts face à la Russie.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été reçu par le roi Charles III dans sa résidence de l'est de l'Angleterre dimanche en fin d'après-midi, après un sommet d'une quinzaine d'alliés de Kyïv à Londres, a indiqué le palais de Buckingham.
Une quinzaine de dirigeants alliés de l'Ukraine tiennent dimanche à Londres un sommet crucial pour imaginer de nouvelles garanties de sécurité en Europe face aux craintes de lâchage par Washington, accentuées après le conflit de vendredi entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky.
Le Royaume-Uni et l’Ukraine ont signé samedi un accord portant sur un prêt de 2,26 milliards de livres (un peu plus de 4,107 milliards en dollars canadiens) pour soutenir les capacités de défense de Kyïv, Londres le présentant comme le signe d’un «soutien indéfectible au peuple ukrainien».
Volodymyr Zelensky a affirmé samedi que le soutien de Donald Trump restait «crucial» pour l’Ukraine et qu’il était prêt «à signer l’accord sur les minéraux qui constituera le premier pas vers des garanties de sécurité», au lendemain de son altercation avec son homologue américain et avant de rencontrer le premier ministre britannique Keir Starmer.
Dans une scène d'une tension inouïe, Donald Trump et Volodymyr Zelensky se sont publiquement affrontés dans le Bureau ovale, le président américain exigeant de son invité, en haussant la voix, qu'il se montre «reconnaissant».
Volodymyr Zelensky a exprimé des regrets à l’égard de cette dispute avec Donald Trump lors de leur rencontre diffusée en direct du Bureau ovale vendredi, bien qu’il n’ait pas présenté d’excuses au président américain.