
Une invasion russe de l’Ukraine possible dès les prochains jours, avertit la Maison-Blanche
Le Journal de Montréal
WASHINGTON | Une invasion militaire russe de l’Ukraine, marquée par une campagne massive de raids aériens et une «attaque rapide» sur Kiev, est une «possibilité très réelle» ces prochains jours, a averti vendredi la Maison-Blanche, en exhortant les Américains à quitter le pays «d’ici 24 à 48 heures».
• À lire aussi - Ukraine: «risque réel» d’un conflit armé en Europe
• À lire aussi - Les dirigeants occidentaux se concertent pour éviter le pire
«Nous continuons à voir des signes d’escalade russe, y compris l’arrivée de nouvelles forces à la frontière ukrainienne», a déclaré le conseiller pour la sécurité nationale de Joe Biden, Jake Sullivan.
Cette invasion peut «intervenir à tout moment», y compris avant la fin des Jeux olympiques de Pékin prévue le 20 février, a-t-il ajouté devant la presse.
Dans ce contexte de tensions poussées à leur paroxysme, les alliés ont atteint un «niveau remarquable d’unité» face à la Russie, a assuré Jake Sullivan, prévenant la Russie que si elle décidait d’envahir l’Ukraine, son influence en serait «diminuée».
«Quoi qu’il arrive, l’Occident est plus uni qu’il ne l’a été depuis des années, l’OTAN s’est renforcé», a assuré le conseiller.
Malgré un vocabulaire nettement plus alarmiste, le conseiller de la Maison-Blanche pour la sécurité nationale a précisé que les États-Unis ne «disaient pas» pour autant que Vladimir Poutine avait pris sa décision finale.
«Nous ne disons pas qu’une décision a été prise, qu’une décision finale a été prise par le président Poutine», a-t-il tempéré, en estimant qu’une voie à la désescalade était encore possible, notamment par la diplomatie.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé mardi une trêve avec la Russie dans les airs et en mer pour entamer des discussions sur une «paix durable» sous «le leadership» de Donald Trump et s’est dit prêt à signer avec le président américain l’accord-cadre sur l’exploitation des ressources naturelles, souhaitant «arranger les choses» avec lui.

Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les produits des trois premiers partenaires commerciaux des États-Unis, avec l’entrée en vigueur mardi de tarifs douaniers contre le Canada et le Mexique et de nouvelles taxes sur les importations chinoises, déclenchant une riposte rapide d’Ottawa et de Pékin.

Volodymyr Zelensky a affirmé samedi que le soutien de Donald Trump restait «crucial» pour l’Ukraine et qu’il était prêt «à signer l’accord sur les minéraux qui constituera le premier pas vers des garanties de sécurité», au lendemain de son altercation avec son homologue américain et avant de rencontrer le premier ministre britannique Keir Starmer.