Un voyage de Pelosi à Taïwan pourrait causer des frictions avec la Chine
Le Journal de Montréal
Le voyage en Asie de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, pourrait attirer les foudres de la Chine si elle faisait un arrêt à Taïwan, comme elle en a déjà mentionné la volonté.
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Si elle ne changeait pas ses projets, elle serait la première personne occupant ce poste à se rendre dans le petit pays d’Asie depuis 25 ans. Le républicain Newt Gingrich s’était arrêté à Taïwan.
Or, le régime politique chinois a changé depuis 10 ans, notamment avec l’élection de Xi Jinping à la tête du pays, estime l’ancien ambassadeur du Canada en Chine, Guy Saint-Jacques.
«Leur priorité numéro 1, c’est le retour de Taïwan dans le giron chinois. Donc, si [Mme Pelosi] va sur place, c’est clair qu’ils vont protester vivement et ils pourraient prendre des mesures pour l’empêcher de se rendre», a expliqué le spécialiste en entrevue sur les ondes de LCN.
Il note également que la Chine est dans une [période délicate], sur le plan de la politique, parce que le mandat de Xi Jinping arrive bientôt à échéance. Donc, s’il veut rester au pouvoir, «il ne peut pas faire preuve de faiblesse», a mentionné M. Saint-Jacques, qui ajoute cependant qu’une attaque contre l’avion de la présidente du Congrès américain pourrait être synonyme d’une déclaration de guerre.
Un dilemme pour les États-Unis
C’est là qu’un dilemme se forme pour les politiciens américains, car, d’un côté, on veut soutenir la démocratie taïwanaise et, d’un autre côté, assurer la sécurité de Mme Pelosi et éviter une guerre avec la Chine.
Si on se base sur les valeurs démocrates, «Taïwan est un parfait exemple d’une démocratie qui fonctionne bien, donc il faut leur venir en aide», a dit Guy Saint-Jacques.