
Un oligarque s’en sort bien ici
Le Journal de Montréal
OTTAWA | L’homme le plus riche de Russie est épargné par les sanctions économiques imposées par le gouvernement fédéral aux proches du président Vladimir Poutine, même s’il possède des intérêts dans plusieurs entreprises canadiennes, dont l’avionneur Sunwing.
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Alexeï Mordachov est assis sur une fortune personnelle de 29 milliards $ US (37 G$ CAD), selon la liste 2021 du magazine Forbes. Il possède notamment un jet Bombardier et des yachts, dont le Lady M, saisi samedi sur la côte italienne, après que l’Union européenne (UE) eut gelé les actifs des alliés du Kremlin.
« Je n’ai absolument rien à voir avec les tensions géopolitiques actuelles et je ne comprends pas pourquoi l’UE m’a imposé des sanctions », a réagi Mordachov par voie de communiqué, lundi.
Dans la tourmente, l’oligarque a transféré le contrôle de sa minière Nordgold au nom de son épouse et démissionné de la présidence du conseil d’administration. Il a aussi quitté le conseil du géant allemand du tourisme TUI Group, dont il détient 34 %, et a transféré ses parts dans un paradis fiscal.
Au Canada, les actifs de Mordachov sont épargnés pour le moment puisqu’il ne figure pas dans la liste des quelque 500 entités russes sanctionnées par le gouvernement Trudeau depuis le début de l’invasion de l’Ukraine.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé mardi une trêve avec la Russie dans les airs et en mer pour entamer des discussions sur une «paix durable» sous «le leadership» de Donald Trump et s’est dit prêt à signer avec le président américain l’accord-cadre sur l’exploitation des ressources naturelles, souhaitant «arranger les choses» avec lui.

Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les produits des trois premiers partenaires commerciaux des États-Unis, avec l’entrée en vigueur mardi de tarifs douaniers contre le Canada et le Mexique et de nouvelles taxes sur les importations chinoises, déclenchant une riposte rapide d’Ottawa et de Pékin.

Volodymyr Zelensky a affirmé samedi que le soutien de Donald Trump restait «crucial» pour l’Ukraine et qu’il était prêt «à signer l’accord sur les minéraux qui constituera le premier pas vers des garanties de sécurité», au lendemain de son altercation avec son homologue américain et avant de rencontrer le premier ministre britannique Keir Starmer.