
Un accord «oral» entre l'Ukraine et la Russie, selon Kyïv
Le Journal de Montréal
Le négociateur en chef ukrainien dans les pourparlers de paix avec la Russie, David Arakhamia, a affirmé samedi que Moscou avait accepté « oralement » les principales propositions ukrainiennes, ajoutant que Kyïv attendait désormais une confirmation écrite.
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S’exprimant dans une émission télévisée, il a laissé entendre que les discussions visant à mettre fin aux hostilités avaient considérablement avancé.
« La Fédération de Russie a donné une réponse officielle à toutes les positions (ukrainiennes), à savoir qu’elle les accepte, sauf en ce qui concerne la question de la Crimée », annexée par Moscou en 2014, a assuré M. Arakhamia.
Il a ajouté que s’il n’y avait « aucune confirmation officielle par écrit », la partie russe l’ayant accepté « oralement ».
Le négociateur a également déclaré que si une rencontre entre les présidents ukrainiens Volodymyr Zelensky et Russes Vladimir Poutine devait finalement avoir lieu, celle-ci se déroulerait « très probablement » en Turquie.
Le chef de l’État turc Recep Tayyip Erdogan, qui a accueilli cette semaine dans son pays les délégations russe et ukrainienne, « nous a appelés ainsi que Vladimir Poutine » vendredi, disant qu’il accueillerait une telle réunion, a-t-il révélé.
« Nous ne connaissons ni la date ni le lieu, mais nous pensons que le lieu sera très probablement Ankara ou Istanbul », a noté M. Arakhamia.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé mardi une trêve avec la Russie dans les airs et en mer pour entamer des discussions sur une «paix durable» sous «le leadership» de Donald Trump et s’est dit prêt à signer avec le président américain l’accord-cadre sur l’exploitation des ressources naturelles, souhaitant «arranger les choses» avec lui.

Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les produits des trois premiers partenaires commerciaux des États-Unis, avec l’entrée en vigueur mardi de tarifs douaniers contre le Canada et le Mexique et de nouvelles taxes sur les importations chinoises, déclenchant une riposte rapide d’Ottawa et de Pékin.

Volodymyr Zelensky a affirmé samedi que le soutien de Donald Trump restait «crucial» pour l’Ukraine et qu’il était prêt «à signer l’accord sur les minéraux qui constituera le premier pas vers des garanties de sécurité», au lendemain de son altercation avec son homologue américain et avant de rencontrer le premier ministre britannique Keir Starmer.