
Ukraine: dix soldats russes mis en examen pour crimes de guerre présumés à Boutcha
Le Journal de Montréal
BOUTCHA | Dix soldats russes ont été mis en examen pour des crimes de guerre présumés à Boutcha, a annoncé la procureure générale d’Ukraine jeudi, le jour où le chef de l’ONU visitait cette banlieue de Kiyïv devenue un symbole des horreurs de la guerre.
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Dans le même temps le président américain Joe Biden réitérait le soutien des États-Unis à l’Ukraine face «aux atrocités et à l’agression» de la Russie et demandait une rallonge de 33 milliards de dollars au Congrès.
«Dix soldats de la 64e brigade de fusiliers motorisés russe, appartenant à la 35e armée russe, ont été mis en examen, en lien avec le traitement cruel de civils et d’autres violations de la loi et des coutumes de la guerre», ont déclaré les services de la procureure Iryna Venediktova sur Telegram.
Les enquêteurs ukrainiens ont par ailleurs identifié «plus de 8 000 cas» présumés de crimes de guerre depuis le début de l’invasion russe, a-t-elle ensuite précisé dans un entretien avec le média allemand Deutsche Welle.
Le 2 avril, à Boutcha, des journalistes de l’AFP ont découvert une rue jonchée de cadavres, ceux d’hommes habillés en civils. Et les Nations unies ont affirmé avoir documenté le «meurtre, y compris certains par exécution sommaire», de 50 civils, après une mission dans cette ville le 9 avril.
Ces mises en examen sont les premières depuis ces découvertes macabres. La procureure a précisé que les dix hommes feraient l’objet de recherches, pour les arrêter et les amener devant la justice.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé mardi une trêve avec la Russie dans les airs et en mer pour entamer des discussions sur une «paix durable» sous «le leadership» de Donald Trump et s’est dit prêt à signer avec le président américain l’accord-cadre sur l’exploitation des ressources naturelles, souhaitant «arranger les choses» avec lui.

Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les produits des trois premiers partenaires commerciaux des États-Unis, avec l’entrée en vigueur mardi de tarifs douaniers contre le Canada et le Mexique et de nouvelles taxes sur les importations chinoises, déclenchant une riposte rapide d’Ottawa et de Pékin.

Volodymyr Zelensky a affirmé samedi que le soutien de Donald Trump restait «crucial» pour l’Ukraine et qu’il était prêt «à signer l’accord sur les minéraux qui constituera le premier pas vers des garanties de sécurité», au lendemain de son altercation avec son homologue américain et avant de rencontrer le premier ministre britannique Keir Starmer.