
Ukraine : Biden accuse Poutine de «génocide», 20 000 morts à Marioupol
Le Journal de Montréal
Le président américain Joe Biden a pour la première fois accusé son homologue russe Vladimir Poutine de mener un «génocide» en Ukraine, mardi, jour où les autorités régionales du sud-est du pays ont évalué à au moins 20 000 morts le nombre de victimes à Marioupol depuis la fin février.
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Le mot était jusque-là employé par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, mais jamais par l’administration américaine : «Oui, j’ai appelé ça un génocide», a dit Joe Biden à des journalistes lors d’un déplacement dans l’Iowa, quelques heures après avoir évoqué ce terme lors d’un discours consacré à la lutte contre l’inflation.
«Il est de plus en plus clair que Poutine essaie simplement d’effacer l’idée même de pouvoir être un Ukrainien», a développé le président américain. Si «les avocats, au niveau international», trancheront sur la qualification de génocide, «pour moi, cela y ressemble bien», a-t-il assuré.
Affirmant que les «preuves s’accumulaient» concernant les «choses horribles qu’ont faites les Russes en Ukraine», le démocrate a prédit que le monde «en découvrirait encore davantage sur la dévastation».

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé mardi une trêve avec la Russie dans les airs et en mer pour entamer des discussions sur une «paix durable» sous «le leadership» de Donald Trump et s’est dit prêt à signer avec le président américain l’accord-cadre sur l’exploitation des ressources naturelles, souhaitant «arranger les choses» avec lui.

Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les produits des trois premiers partenaires commerciaux des États-Unis, avec l’entrée en vigueur mardi de tarifs douaniers contre le Canada et le Mexique et de nouvelles taxes sur les importations chinoises, déclenchant une riposte rapide d’Ottawa et de Pékin.

Volodymyr Zelensky a affirmé samedi que le soutien de Donald Trump restait «crucial» pour l’Ukraine et qu’il était prêt «à signer l’accord sur les minéraux qui constituera le premier pas vers des garanties de sécurité», au lendemain de son altercation avec son homologue américain et avant de rencontrer le premier ministre britannique Keir Starmer.