
Sanctions de la Russie: les Canadiens en faveur, mais inquiets des répercussions économiques
Le Journal de Montréal
Une majorité des Canadiens se sont affichés en faveur des sanctions imposées à la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine, mais restent inquiets des répercussions observées dans l’économie canadienne, selon un sondage Ipsos pour Global News.
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Jusqu’à présent, 81 % des Canadiens interrogés sont en accord avec la mise en place de nouvelles sanctions, 72 % d’entre eux approuvent le don d’armes et de munitions à l’armée ukrainienne et 69 % sont en faveur de l’envoi de militaires canadiens dans les pays voisins pour dissuader la Russie.
Pour autant, 85 % des sondés se sont dits inquiets de l’impact de la guerre en Ukraine sur l’économie canadienne, notamment en ce qui concerne l’augmentation de l’essence observée depuis plusieurs jours.
«Les plus jeunes disent qu’ils ne peuvent pas se le permettre, qu’ils ne sont pas prêts à payer plus cher à la pompe. Mais les personnes plus âgées disent qu’elles n’ont aucun problème à le faire», a déclaré Sean Simpson, vice-président senior d’Ipsos Public Affairs, à Global News.
«Ce n’est pas de l’égoïsme», a-t-il ajouté. «Beaucoup d’entre eux ont déjà du mal à joindre les deux bouts. Ils subissent déjà l’inflation. Et maintenant, on leur demande de payer plus cher l’essence, de payer plus cher d’autres biens alors qu’ils ont l’impression d’avoir déjà fait des sacrifices ces deux dernières années.»
Parmi les Canadiens interrogés, 45 % ont également avancé que le Canada ne peut pas se permettre d’apporter un soutien financier à l’Ukraine en raison de la crise économique actuelle.
Près de 73 % des personnes sondées ont par ailleurs reconnu que ne rien faire ne ferait qu’encourager la Russie dans son invasion.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé mardi une trêve avec la Russie dans les airs et en mer pour entamer des discussions sur une «paix durable» sous «le leadership» de Donald Trump et s’est dit prêt à signer avec le président américain l’accord-cadre sur l’exploitation des ressources naturelles, souhaitant «arranger les choses» avec lui.

Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les produits des trois premiers partenaires commerciaux des États-Unis, avec l’entrée en vigueur mardi de tarifs douaniers contre le Canada et le Mexique et de nouvelles taxes sur les importations chinoises, déclenchant une riposte rapide d’Ottawa et de Pékin.

Volodymyr Zelensky a affirmé samedi que le soutien de Donald Trump restait «crucial» pour l’Ukraine et qu’il était prêt «à signer l’accord sur les minéraux qui constituera le premier pas vers des garanties de sécurité», au lendemain de son altercation avec son homologue américain et avant de rencontrer le premier ministre britannique Keir Starmer.