
Retour en classe: encore beaucoup d’inquiétudes
Le Journal de Montréal
Les parents sont divisés à propos du retour en classe des élèves lundi prochain, certains étant soulagés et d’autres craignant le « délestage » qui pourrait frapper les écoles.
« Ça urge que les enfants retournent à l’école », lance Isabelle Lemieux, qui est à la fois enseignante en Estrie et maman de deux enfants.
Entre les appels désespérés de sa fille anxieuse, convaincue qu’elle va échouer son année, et les demandes répétées de son garçon dyspraxique, elle n’a pas été capable d’enseigner à l’écran comme prévu à ses élèves de maternelle 4 ans lundi.
« Je suis ravie », dit Martine Vallée, dont la maisonnée compte trois enfants de 8 à 12 ans avec différents troubles. Tout le monde ayant été adéquatement vacciné dans cette famille de Saint-Hyacinthe, elle préfère prendre le risque du présentiel que de continuer à s’arracher les cheveux en virtuel.
Plusieurs parents d’enfants à besoins particuliers ont par exemple raconté au Journal que leur jeune faisait des crises d’angoisse à répétition, les profs n’étant pas toujours en mesure de voir toutes les mains levées à l’écran.
« Il n’y a pas d’unanimité » dans les réactions des parents, remarque toutefois Kévin Roy, président de la Fédération des comités de parents du Québec.
Bris de services anticipés
Une des craintes est celle du « délestage », souligne Sylvain Martel, co-porte-parole du Regroupement des comités de parents autonomes du Québec.
Dans son plan de contingence, on peut lire que le ministère de l’Éducation prévoit qu’un « très grand nombre de salariés [...] devront s’isoler », ce qui pourrait mener à des « bris de services » et forcer à un « éventuel “délestage” ».