
Poutine triomphalement réélu après une présidentielle sur mesure, selon les premières données
Le Journal de Montréal
Vladimir Poutine a remporté, selon de premières données dimanche, avec 87% des voix, une présidentielle qui avait été calibrée pour garantir son triomphe, en l'absence d'une opposition décimée par la répression et n'ayant même pas pu présenter de candidat.
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Ce score fourni à l'issue d'un sondage par l'institut officiel Vtsiom a été annoncé à la télévision d'État.
Et d'après la commission électorale russe, le maître du Kremlin a réuni 87,97% des voix après le dépouillement des suffrages dans 24% des bureaux de vote. Un record pour celui qui avait toujours recueilli entre 64 et 68% des suffrages aux scrutins précédents.
Le pouvoir avait martelé au préalable que le peuple russe devait être «uni» derrière son leader, présentant le conflit ukrainien comme ourdi par les Occidentaux pour détruire la Russie.
L'assaut contre l'Ukraine, déclenché par le maître du Kremlin en février 2022 et qui n'a pas d'issue en vue malgré ses dizaines de milliers de morts, était quant à lui en toile de fond du vote, d'autant que les attaques sur le territoire russe se sont multipliées cette semaine.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé que M. Poutine était un homme «ivre de pouvoir» qui veut «régner éternellement».

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé mardi une trêve avec la Russie dans les airs et en mer pour entamer des discussions sur une «paix durable» sous «le leadership» de Donald Trump et s’est dit prêt à signer avec le président américain l’accord-cadre sur l’exploitation des ressources naturelles, souhaitant «arranger les choses» avec lui.

Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les produits des trois premiers partenaires commerciaux des États-Unis, avec l’entrée en vigueur mardi de tarifs douaniers contre le Canada et le Mexique et de nouvelles taxes sur les importations chinoises, déclenchant une riposte rapide d’Ottawa et de Pékin.

Volodymyr Zelensky a affirmé samedi que le soutien de Donald Trump restait «crucial» pour l’Ukraine et qu’il était prêt «à signer l’accord sur les minéraux qui constituera le premier pas vers des garanties de sécurité», au lendemain de son altercation avec son homologue américain et avant de rencontrer le premier ministre britannique Keir Starmer.