
Pluie d’hommages pour Angela Merkel lors d’un sommet européen aux allures d’adieu
Le Journal de Montréal
Bruxelles | « Monument », « boussole pour le projet européen », « immense femme politique »: les dirigeants des pays de l’UE ont rendu hommage vendredi à la chancelière allemande Angela Merkel, lors d’un sommet à Bruxelles qui devrait être son 107e et dernier après 16 ans au pouvoir.
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Outre les louanges de ses pairs, Angela Merkel a eu droit à celles de l’ancien président américain, Barack Obama, qui l’a remerciée « au nom du peuple américain » pour son « amitié et leadership ».
- « Dette de reconnaissance » -» Votre peuple allemand bien-aimé et le monde entier ont une dette de reconnaissance pour votre hauteur de vue pendant tant d’années », a-t-il ajouté dans une vidéo.
À Bruxelles, le président du Conseil européen Charles Michel a estimé que les sommets des Vingt-Sept « sans Angela c’est comme Rome sans le Vatican ou Paris sans la Tour Eiffel ». « J’espère que vous ne serez pas fâchée par cette cérémonie pour votre dernier sommet », a-t-il dit.
« Vos adieux à la scène européenne nous touchent politiquement et nous remplissent d’émotion », a poursuivi l’ex-Premier ministre belge, saluant « la sagesse » de la chancelière qui manquera aux Européens « en particulier dans les périodes délicates ».
Le discours a été accueilli par une ovation debout des chefs d’État et de gouvernement réunis depuis jeudi. Un cadeau, une oeuvre en transparence du jeune designer franco-néerlandais Maxim Duterre, évoquant le bâtiment du Conseil qui accueille les sommets, lui a été remis, comme à son homologue suédois Stefan Löfven, lui aussi sur le départ.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé mardi une trêve avec la Russie dans les airs et en mer pour entamer des discussions sur une «paix durable» sous «le leadership» de Donald Trump et s’est dit prêt à signer avec le président américain l’accord-cadre sur l’exploitation des ressources naturelles, souhaitant «arranger les choses» avec lui.

Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les produits des trois premiers partenaires commerciaux des États-Unis, avec l’entrée en vigueur mardi de tarifs douaniers contre le Canada et le Mexique et de nouvelles taxes sur les importations chinoises, déclenchant une riposte rapide d’Ottawa et de Pékin.

Volodymyr Zelensky a affirmé samedi que le soutien de Donald Trump restait «crucial» pour l’Ukraine et qu’il était prêt «à signer l’accord sur les minéraux qui constituera le premier pas vers des garanties de sécurité», au lendemain de son altercation avec son homologue américain et avant de rencontrer le premier ministre britannique Keir Starmer.