
Occupation de Tchernobyl: Zelensky accuse Moscou d'avoir mis le monde «au bord de la catastrophe»
Le Journal de Montréal
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé mardi la Russie d’avoir placé le monde « au bord de la catastrophe » par son occupation, au début de son invasion de l’Ukraine, de la centrale de Tchernobyl, théâtre du pire accident nucléaire de l’histoire.
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« Le monde était à nouveau au bord de la catastrophe, car pour l’armée russe, la zone et la centrale de Tchernobyl étaient comme un territoire normal pour la conduite des opérations militaires », a dit M. Zelensky lors d’une conférence de presse commune à Kiev avec le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi.
« Ils n’ont même pas essayé de se soucier de la sécurité nucléaire », a poursuivi le président ukrainien, accusant les forces russes d’avoir tenu sur le territoire de la centrale « un contingent de véhicules blindés qui détruisaient la surface du sol et soulevaient une quantité extraordinaire de poussière, en particulier de particules radioactives ».
M. Grossi a lui souligné qu’il y avait des « dégâts » et des zones creusées près du territoire de la centrale, promettant un rapport détaillé prochainement et un travail visant à y restaurer les infrastructures.
« Aucun État du monde après 1986 n’a créé de telles menaces à grande échelle pour la sécurité nucléaire en Europe et dans le monde que la Russie a créées depuis le 24 février », jour de son invasion de l’Ukraine, a poursuivi le président ukrainien.
M. Zelensky s’exprimait 36 ans jour pour jour après l’accident nucléaire de Tchernobyl, lorsqu’un réacteur de la centrale avait explosé en 1986, contaminant une bonne partie de l’Europe, surtout l’Ukraine, la Russie et le Bélarus.
Baptisé « zone d’exclusion », le territoire dans un rayon de 30 kilomètres autour de la centrale est toujours fortement contaminé et il est interdit d’y habiter de manière permanente.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé mardi une trêve avec la Russie dans les airs et en mer pour entamer des discussions sur une «paix durable» sous «le leadership» de Donald Trump et s’est dit prêt à signer avec le président américain l’accord-cadre sur l’exploitation des ressources naturelles, souhaitant «arranger les choses» avec lui.

Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les produits des trois premiers partenaires commerciaux des États-Unis, avec l’entrée en vigueur mardi de tarifs douaniers contre le Canada et le Mexique et de nouvelles taxes sur les importations chinoises, déclenchant une riposte rapide d’Ottawa et de Pékin.

Volodymyr Zelensky a affirmé samedi que le soutien de Donald Trump restait «crucial» pour l’Ukraine et qu’il était prêt «à signer l’accord sur les minéraux qui constituera le premier pas vers des garanties de sécurité», au lendemain de son altercation avec son homologue américain et avant de rencontrer le premier ministre britannique Keir Starmer.