Marioupol ne tient plus qu’à un fil
Le Journal de Montréal
Pendant que son armée tentait toujours de s’emparer de Marioupol, dont les derniers défenseurs ont ignoré un ultimatum pour déposer les armes, le président de la Russie a honoré hier une brigade que l’Ukraine accuse d’avoir participé à la boucherie de la ville de Boutcha.
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« Non, la ville n’est pas tombée. Nos militaires y sont toujours. Ils combattront jusqu’au bout », a déclaré hier le premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal.
Le chef de la diplomatie Dmytro Kuleba a renchéri en accusant l’armée russe de vouloir « raser la ville à tout prix ».
Selon l’Institut américain pour l’étude de la guerre, « des groupes d’Ukrainiens isolés restent probablement actifs hors de l’usine d’Azovstal », principale poche de résistance, mais ne tiendront plus que quelques jours.
« Les assauts finaux coûteront cher » aux forces russes, assure l’institut.
La prise de cette cité portuaire constituerait une victoire importante pour les Russes, car elle leur permettrait de relier la région du Donbass, en partie contrôlée par leurs partisans, à la Crimée, que Moscou a annexée en 2014.
Plus de 100 000 civils sont au bord de la famine à Marioupol, manquant aussi d’eau et de chauffage, selon le Programme alimentaire mondial.