Marathon Beneva de Montréal: elle va courir le 10 km malgré un handicap visuel important
Le Journal de Montréal
Lorsqu’elle franchira la distance de 10 kilomètres samedi au Marathon Beneva de Montréal, Julie Châtelain pourra dire que la ligne de départ de son épreuve se trouvait beaucoup plus loin.
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« Je pars de très loin. Je suis en reconstruction. Je ne pensais pas que ça serait si long. J’ai des séquelles gravées dans mon corps et je ne suis pas encore en forme », explique la femme de 40 ans, qui a perdu la vue dans les dernières années.
En racontant son histoire, trois mots importants ont été prononcés : persévérance, détermination et résilience. Adepte de course à pied, les événements du printemps 2019 ont freiné abruptement ses sorties d’entraînement.
« Entre avril 2019 et décembre 2020, j’ai eu sept opérations pour mon œil. À la fin, on me l’a enlevé au complet. J’ai été un an et demi en convalescence. J’ai perdu toute ma masse musculaire et j’avais un corps anorexique même si je ne le suis pas », précise-t-elle.
En raison d’une malformation congénitale, Julie Châtelain a toujours vécu avec une très forte myopie. Vers l’âge de 30 ans, la situation s’est toutefois aggravée.
GAINESVILLE | C’est un mardi, en milieu de journée, au stade de basketball des Gators sur le superbe campus de l’Université de la Floride. Je suis installé aux abords du court, l’esprit plongé dans mon ordinateur portable. La voix grave typique d’un géant me fait sursauter. «Salut, c’est Olivier Rioux!» Bien assis, mon regard se tourne vers le haut, encore vers le haut, toujours vers le haut. Voilà qui promet pour ma rencontre avec celui qui a été reconnu il y a trois ans par le livre Guinness des records comme le plus grand adolescent au monde.