
Les Russes risquent de s’appauvrir rapidement
Le Journal de Montréal
Les lourdes sanctions imposées au gouvernement de Vladimir Poutine entraîneront un appauvrissement rapide de la population russe, qui paiera le prix fort de la guerre que son président a choisi de mener, selon des experts.
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«La Russie, qui n’est pas un pays très riche et qui n’a pas beaucoup de diversité agricole, va arriver rapidement à un problème de sécurité alimentaire et il va y avoir aussi un appauvrissement rapide de la population, surtout de la classe moyenne», estime François Audet, directeur de l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaires (OCCAH).
Depuis près de trois semaines, les sanctions économiques se multiplient contre la Russie et ses oligarques pour faire plier Vladimir Poutine et tenter d’arrêter la guerre qu’il a déclenchée en Ukraine le 24 février dernier.
Parmi ces mesures, il y a notamment la fermeture des espaces aériens pour les avions russes, la suspension des visas, le contrôle ou l’interdiction des exportations et des importations et le gel et la saisie des biens de plus de 700 oligarques russes.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé mardi une trêve avec la Russie dans les airs et en mer pour entamer des discussions sur une «paix durable» sous «le leadership» de Donald Trump et s’est dit prêt à signer avec le président américain l’accord-cadre sur l’exploitation des ressources naturelles, souhaitant «arranger les choses» avec lui.

Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les produits des trois premiers partenaires commerciaux des États-Unis, avec l’entrée en vigueur mardi de tarifs douaniers contre le Canada et le Mexique et de nouvelles taxes sur les importations chinoises, déclenchant une riposte rapide d’Ottawa et de Pékin.

Volodymyr Zelensky a affirmé samedi que le soutien de Donald Trump restait «crucial» pour l’Ukraine et qu’il était prêt «à signer l’accord sur les minéraux qui constituera le premier pas vers des garanties de sécurité», au lendemain de son altercation avec son homologue américain et avant de rencontrer le premier ministre britannique Keir Starmer.