
Le philosophe Aleksandr Dugin influence-t-il vraiment Poutine?
Le Journal de Montréal
De 1907 à la chute des tsars en 1917, Grigori Raspoutine a exercé une forte influence auprès de la cour russe malgré des accusations de charlatanisme. Faisant face à des charges similaires, le philosophe Aleksandr Dugin semble exercer une certaine influence indirecte sur la politique nationaliste de Vladimir Poutine.
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Lors de la première fin de semaine du conflit ukrainien, certains spécialistes ont pu observer une nouvelle d’une source indéterminée sur le fil de l’agence de presse RIA Novosti.
Disparue aussitôt, elle célébrait la victoire russe sur le régime «nazi» ukrainien (qui ne s’est toujours pas concrétisée), tout en précisant que le véritable objectif de l'opération était de vaincre l'Ouest et son désir de voir les peuples slaves souverains.
L’idée de souveraineté ukrainienne y était aussi mise de côté et l’existence de la nation ukrainienne, niée. Une «solution», terme qui rappelle le langage de l’Allemagne nazie, lui aurait été trouvée. On précisait aussi la mission russe de forcer l'Europe à s'ouvrir à la Russie et à l'Asie plutôt qu'à l'Ouest.
Ce texte sans auteur est le reflet de la vision eurasienne de la géopolitique de Vladimir Poutine.
Mais il rejoint aussi les propos de penseurs considérés depuis longtemps comme des inspirations pour ce dernier, comme Alexandr Dugin.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé mardi une trêve avec la Russie dans les airs et en mer pour entamer des discussions sur une «paix durable» sous «le leadership» de Donald Trump et s’est dit prêt à signer avec le président américain l’accord-cadre sur l’exploitation des ressources naturelles, souhaitant «arranger les choses» avec lui.

Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les produits des trois premiers partenaires commerciaux des États-Unis, avec l’entrée en vigueur mardi de tarifs douaniers contre le Canada et le Mexique et de nouvelles taxes sur les importations chinoises, déclenchant une riposte rapide d’Ottawa et de Pékin.

Volodymyr Zelensky a affirmé samedi que le soutien de Donald Trump restait «crucial» pour l’Ukraine et qu’il était prêt «à signer l’accord sur les minéraux qui constituera le premier pas vers des garanties de sécurité», au lendemain de son altercation avec son homologue américain et avant de rencontrer le premier ministre britannique Keir Starmer.