
La Russie pilonne les villes ukrainiennes, Kyïv réclame des couloirs humanitaires
Le Journal de Montréal
KYÏV | Les forces russes qui ont pris leur première grande ville ukrainienne resserrent jeudi leur étau sur le port stratégique de Marioupol et d'autres cités, compliquant l'évacuation des civils avant de nouveaux pourparlers russo-ukrainiens.
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«Nous allons reconstruire chaque immeuble, chaque rue, chaque ville», a lancé le président ukrainien Volodymyr Zelensky une semaine après le début de l’invasion russe.
«Vous allez nous rembourser pleinement tout ce que vous avait fait contre notre État», a-t-il ajouté à l’adresse de Moscou Côté russe, le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov a brandi à nouveau la menace d’un conflit nucléaire, en imputant la responsabilité aux Occidentaux.
«Tout le monde sait qu’une troisième guerre mondiale ne peut être que nucléaire, mais j’attire votre attention sur le fait que c’est dans l’esprit des politiques des Occidentaux, pas dans celui des Russes», a-t-il dit lors d’un point presse en ligne.
Sur le terrain, des responsables ukrainiens ont confirmé que l'armée russe avait pour la première fois pris le contrôle d'une grande ville, Kherson, métropole de 290 000 habitants proche de la péninsule de Crimée, après de violents bombardements.
Le chef de l'administration régionale, Guennadi Lakhouta, a appelé sur Telegram les habitants à rester chez eux, indiquant que «les occupants (russes) sont dans tous les quartiers de la ville et très dangereux».

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé mardi une trêve avec la Russie dans les airs et en mer pour entamer des discussions sur une «paix durable» sous «le leadership» de Donald Trump et s’est dit prêt à signer avec le président américain l’accord-cadre sur l’exploitation des ressources naturelles, souhaitant «arranger les choses» avec lui.

Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les produits des trois premiers partenaires commerciaux des États-Unis, avec l’entrée en vigueur mardi de tarifs douaniers contre le Canada et le Mexique et de nouvelles taxes sur les importations chinoises, déclenchant une riposte rapide d’Ottawa et de Pékin.

Volodymyr Zelensky a affirmé samedi que le soutien de Donald Trump restait «crucial» pour l’Ukraine et qu’il était prêt «à signer l’accord sur les minéraux qui constituera le premier pas vers des garanties de sécurité», au lendemain de son altercation avec son homologue américain et avant de rencontrer le premier ministre britannique Keir Starmer.