
La Cour suprême américaine complique la lutte contre le réchauffement
Le Journal de Montréal
WASHINGTON | La très conservatrice Cour suprême des États-Unis a limité jeudi les moyens fédéraux de lutter contre le réchauffement climatique dans un arrêt qui pourrait plus largement compliquer tous les efforts de régulation de l’État américain.
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La haute juridiction a estimé que l’Agence pour la protection de l’environnement (EPA) ne pouvait pas édicter de règles générales pour réguler les émissions des centrales à charbon, qui produisent près de 20 % de l’électricité aux États-Unis.
La Maison-Blanche a immédiatement dénoncé une décision «dévastatrice» et appelé le Congrès à «mettre l’Amérique sur le chemin d’un futur énergétique plus propre et plus sûr».
L’arrêt a été adopté par les six magistrats conservateurs de la Cour, au dernier jour d’une session historique, marquée par la fin du droit à l’avortement et la sanctuarisation de celui au port d’armes.
«Mettre une limite aux émissions de dioxyde de carbone à un niveau qui imposerait de renoncer au charbon dans tout le pays pour produire l’électricité pourrait être une solution pertinente à la crise d’aujourd’hui», écrit le juge John Roberts en leur nom. «Mais il n’est pas crédible que le Congrès ait donné à l’EPA l’autorité d’adopter une telle mesure.»
Leurs trois collègues progressistes se sont dissociés d’une décision jugée «effrayante». «La Cour a retiré à l’EPA le pouvoir que le Congrès lui a donné de répondre au “problème le plus pressant de notre époque”», écrit la juge Elena Kagan, en rappelant que les six années les plus chaudes ont été enregistrées au cours de la dernière décennie.
«En feu»

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé mardi une trêve avec la Russie dans les airs et en mer pour entamer des discussions sur une «paix durable» sous «le leadership» de Donald Trump et s’est dit prêt à signer avec le président américain l’accord-cadre sur l’exploitation des ressources naturelles, souhaitant «arranger les choses» avec lui.

Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les produits des trois premiers partenaires commerciaux des États-Unis, avec l’entrée en vigueur mardi de tarifs douaniers contre le Canada et le Mexique et de nouvelles taxes sur les importations chinoises, déclenchant une riposte rapide d’Ottawa et de Pékin.

Volodymyr Zelensky a affirmé samedi que le soutien de Donald Trump restait «crucial» pour l’Ukraine et qu’il était prêt «à signer l’accord sur les minéraux qui constituera le premier pas vers des garanties de sécurité», au lendemain de son altercation avec son homologue américain et avant de rencontrer le premier ministre britannique Keir Starmer.