
La Biélorussie accuse Kyïv d’avoir tiré des missiles
Le Journal de Montréal
Le président bélarusse Alexandre Loukachenko a affirmé samedi que son armée avait abattu des missiles tirés depuis l’Ukraine sur le Bélarus, en pleine spéculation sur une implication grandissante de Minsk dans le conflit entre Kyïv et Moscou.
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«On nous provoque. Je dois vous dire qu’il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l’Ukraine de frapper des cibles militaires au Bélarus. Dieu soit loué, nos systèmes antiaériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes», a-t-il affirmé, cité par l’agence de presse d’État Belta.
«Je vous le répète, comme je l’ai dit il y a plus d’un an, nous n’avons pas l’intention de combattre en Ukraine», a-t-il toutefois assuré.
Depuis l’attaque du Kremlin contre l’Ukraine, le 24 février, le Bélarus, allié de la Russie, a servi de base arrière aux forces russes.
Les troupes russes s’étaient notamment élancées du Bélarus pour tenter de prendre la capitale Kyïv, avant de renoncer fin mars face à la résistance ukrainienne et de se retirer.
Le régime de M. Loukachenko, sous lourdes sanctions occidentales, est très dépendant militairement et économiquement de la Russie.
La semaine dernière, le président russe Vladimir Poutine a annoncé que Moscou allait livrer «dans les prochains mois» au Bélarus des missiles Iskander-M capables de transporter des charges nucléaires.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé mardi une trêve avec la Russie dans les airs et en mer pour entamer des discussions sur une «paix durable» sous «le leadership» de Donald Trump et s’est dit prêt à signer avec le président américain l’accord-cadre sur l’exploitation des ressources naturelles, souhaitant «arranger les choses» avec lui.

Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les produits des trois premiers partenaires commerciaux des États-Unis, avec l’entrée en vigueur mardi de tarifs douaniers contre le Canada et le Mexique et de nouvelles taxes sur les importations chinoises, déclenchant une riposte rapide d’Ottawa et de Pékin.

Volodymyr Zelensky a affirmé samedi que le soutien de Donald Trump restait «crucial» pour l’Ukraine et qu’il était prêt «à signer l’accord sur les minéraux qui constituera le premier pas vers des garanties de sécurité», au lendemain de son altercation avec son homologue américain et avant de rencontrer le premier ministre britannique Keir Starmer.