
L'Ukraine et les séparatistes prorusses s'accusent de nouveaux bombardements
Le Journal de Montréal
Des bombardements étaient en cours vendredi près d’un village de l’est de l’Ukraine sous contrôle de Kiev, qui y combat des séparatistes prorusses mais assurait dans la matinée n’avoir «pas l’intention» de les attaquer.
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Selon des journalistes de l’AFP, des bombardements se faisaient entendre depuis Stanytsia Louganska, une localité déjà touchée la veille par des tirs séparatistes qui y ont notamment endommagé une école maternelle.
Le regain de tension sur ce front est une source de tension supplémentaire dans une crise russo-occidentale qui menace de dégénérer en conflit depuis des semaines, sur fond de craintes d’une invasion russe de l’Ukraine.
Le ministre de la Défense ukrainien a toutefois répété dans la matinée que l’armée ukrainienne ne comptait pas mener une offensive contre les séparatistes ou la Crimée annexée, Moscou accusant à l’inverse Kiev de préparer une attaque contre ces territoires.
«Nous renforçons notre défense. Mais nous n’avons pas l’intention de mener une quelconque offensive», a déclaré Oleksiï Reznikov devant les députés lors d’une session parlementaire.
Il a par ailleurs estimé que la Russie avait désormais massé 149 000 soldats aux frontières de l’Ukraine, des estimations à la hausse et correspondant à celles données cette semaine par Washington.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé mardi une trêve avec la Russie dans les airs et en mer pour entamer des discussions sur une «paix durable» sous «le leadership» de Donald Trump et s’est dit prêt à signer avec le président américain l’accord-cadre sur l’exploitation des ressources naturelles, souhaitant «arranger les choses» avec lui.

Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les produits des trois premiers partenaires commerciaux des États-Unis, avec l’entrée en vigueur mardi de tarifs douaniers contre le Canada et le Mexique et de nouvelles taxes sur les importations chinoises, déclenchant une riposte rapide d’Ottawa et de Pékin.

Volodymyr Zelensky a affirmé samedi que le soutien de Donald Trump restait «crucial» pour l’Ukraine et qu’il était prêt «à signer l’accord sur les minéraux qui constituera le premier pas vers des garanties de sécurité», au lendemain de son altercation avec son homologue américain et avant de rencontrer le premier ministre britannique Keir Starmer.