Guy Lafleur: après les pleurs, les sourires
Le Journal de Montréal
Le numéro 10 scintillait au-dessus du cercueil fermé de Guy Lafleur lors de la première journée de la chapelle ardente au Centre Bell.
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À la gauche de la bannière, il y avait les trophées Art-Ross, Ted-Lindsay, Hart, Conn-Smythe, la Coupe Stanley et un hélicoptère, une grande passion du Démon blond. À la droite, on retrouvait les membres de la famille du défunt qui recevait les condoléances de la population.
La scène était solennelle. C’était sobre, mais beau en même temps.
« C’est beau à l’intérieur du Centre Bell, a dit Yvon Lambert. Je trouve ça remarquable. C’est Guy Lafleur, c’est grandiose. »
« Je me répète depuis une semaine. Mais c’est réellement sérieux. Avec les gens qui attendent dehors pour rentrer dans le Centre Bell, c’est une image de la vie de Guy Lafleur, a ajouté Lambert. Il était un homme près du peuple. Il incarnait la générosité et la bonté. »
« Guy était bien quand il faisait plaisir aux gens, a renchéri Réjean Houle. Quand on avait des événements, Guy s’assurait toujours de remettre des souvenirs à tout le monde, aux parents, aux enfants ou aux grands-parents. »
« Guy était heureux de rendre le monde heureux, a ajouté Houle. Parfois, on avait des items pour la fondation. On en avait quatre ou cinq à donner. Guy nous appelait : "J’en veux 50 ". Il signait les 50 items et donnait ça à son monde. Il avait une générosité naturelle. Ça lui faisait du bien. »
GAINESVILLE | C’est un mardi, en milieu de journée, au stade de basketball des Gators sur le superbe campus de l’Université de la Floride. Je suis installé aux abords du court, l’esprit plongé dans mon ordinateur portable. La voix grave typique d’un géant me fait sursauter. «Salut, c’est Olivier Rioux!» Bien assis, mon regard se tourne vers le haut, encore vers le haut, toujours vers le haut. Voilà qui promet pour ma rencontre avec celui qui a été reconnu il y a trois ans par le livre Guinness des records comme le plus grand adolescent au monde.