
Guerre en Ukraine: Poutine est «un criminel de guerre», dit Biden
Le Journal de Montréal
Le président américain Joe Biden a pour la première fois qualifié mercredi le président russe Vladimir Poutine, qui a lancé l’invasion de l’Ukraine, de «criminel de guerre».
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«C’est un criminel de guerre», a-t-il déclaré, sans plus de précisions, à une journaliste qui l’interrogeait alors qu’il quittait un évènement consacré à la lutte contre les violences conjugales à la Maison-Blanche.
«Le président parlait avec son cœur et à partir de ce que vous avez vu à la télévision, c’est-à-dire les actions barbares d’un dictateur brutal», a dit sa porte-parole Jen Psaki peu après.
Elle a précisé qu’une «procédure juridique (était) toujours en cours au département d’État» concernant une qualification légale de «crimes de guerre» commis par la Russie en Ukraine.
Aucun responsable américain n’avait jusqu’ici utilisé publiquement les termes «criminel de guerre» ou «crimes de guerre», au contraire d’autres États ou organisations internationales.
Le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, avait par exemple qualifié la semaine dernière de «crime de guerre odieux» le bombardement russe d’un établissement abritant une maternité et un hôpital pédiatrique à Marioupol, qui a fait trois morts, dont une fillette, et 17 blessés.
«Ce que nous avons déjà vu de la part du régime de Vladimir Poutine concernant l’utilisation des munitions larguées sur des civils innocents, cela constitue déjà à mon avis un crime de guerre», avait pour sa part déclaré le premier ministre britannique Boris Johnson le 2 mars dernier.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé mardi une trêve avec la Russie dans les airs et en mer pour entamer des discussions sur une «paix durable» sous «le leadership» de Donald Trump et s’est dit prêt à signer avec le président américain l’accord-cadre sur l’exploitation des ressources naturelles, souhaitant «arranger les choses» avec lui.

Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les produits des trois premiers partenaires commerciaux des États-Unis, avec l’entrée en vigueur mardi de tarifs douaniers contre le Canada et le Mexique et de nouvelles taxes sur les importations chinoises, déclenchant une riposte rapide d’Ottawa et de Pékin.

Volodymyr Zelensky a affirmé samedi que le soutien de Donald Trump restait «crucial» pour l’Ukraine et qu’il était prêt «à signer l’accord sur les minéraux qui constituera le premier pas vers des garanties de sécurité», au lendemain de son altercation avec son homologue américain et avant de rencontrer le premier ministre britannique Keir Starmer.