
COVID-19: Le Kremlin blâme les Russes pour l'échec de la vaccination
Le Journal de Montréal
MOSCOU, Russie | Le Kremlin a reconnu vendredi l’échec de sa campagne de vaccination anti-Covid en comparaison à l'Europe, mais a pointé du doigt la responsabilité de la population, en pleine vague épidémique meurtrière.
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La Russie a enregistré vendredi de nouveaux records quotidiens de décès et de contaminations, avec 1064 morts et 37 141 infectées recensées.
« Nous sommes dans une situation pire que toute une série de pays européens en ce qui concerne la vaccination. Et du coup, avec l'essor de variants plus agressifs, plus de gens tombent malade, c'est la réalité du moment », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, un rare aveu que Moscou gère moins bien la pandémie que ses rivaux occidentaux.
À peine un tiers des Russes se sont fait vacciner depuis décembre sur fond de méfiance à l'égard des vaccins développés par la Russie.
Mais pour M. Peskov, l'État n'est pas en cause, mais plutôt sa population. « Le problème c'est la prise de conscience des citoyens », a-t-il dit, alors qu'il n'est lui-même pas vacciné, arguant avoir des niveaux d'anti-corps trop élevés après avoir contracté la maladie en mai 2020.
Les autorités russes ont certes appelé les Russes à se faire immuniser, mais elles ont aussi toujours laissé entendre que l'épidémie était gérable, limitant au maximum les restrictions sanitaires pour préserver l'économie, et ne sévissant pas pour imposer des mesures impopulaires comme le port du masque.
Les remarques de M. Peskov interviennent au lendemain de propos du président Vladimir Poutine qui avait vanté la qualité du vaccin russe Spoutnik-V, affirmant que les Européens se pressaient en Russie pour l'avoir plutôt que de se faire injecter les produits reconnus par l'Agence européenne du médicament.
« Les ressortissants de pays européens viennent, font le vaccin Spoutnik chez nous et puis là-bas, ils achètent un certificat de vaccination Pfizer », a-t-il dit lors du forum annuel de discussion de Valdaï.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé mardi une trêve avec la Russie dans les airs et en mer pour entamer des discussions sur une «paix durable» sous «le leadership» de Donald Trump et s’est dit prêt à signer avec le président américain l’accord-cadre sur l’exploitation des ressources naturelles, souhaitant «arranger les choses» avec lui.

Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les produits des trois premiers partenaires commerciaux des États-Unis, avec l’entrée en vigueur mardi de tarifs douaniers contre le Canada et le Mexique et de nouvelles taxes sur les importations chinoises, déclenchant une riposte rapide d’Ottawa et de Pékin.

Volodymyr Zelensky a affirmé samedi que le soutien de Donald Trump restait «crucial» pour l’Ukraine et qu’il était prêt «à signer l’accord sur les minéraux qui constituera le premier pas vers des garanties de sécurité», au lendemain de son altercation avec son homologue américain et avant de rencontrer le premier ministre britannique Keir Starmer.