
Canada: Trudeau opposé à la présence de la Russie au prochain G20
Le Journal de Montréal
Justin Trudeau est d’avis que le président russe, Vladimir Poutine, ne devrait pas avoir de chaise à la table des pays du G20, dont la prochaine rencontre est prévue les 15 et 16 novembre en Indonésie.
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«Je ne peux pas voir comment des leaders comme moi pourraient s’asseoir autour de la même table que Vladimir Poutine pour faire semblant que tout va bien, qu’on a la capacité de travailler ensemble», a déclaré le premier ministre avant la période de questions au Parlement, jeudi.
«On ne peut pas prétendre que ça va être normal. Si c’est juste qu’il ne soit pas là cette année, c’est une première question. Expulsion à long terme, on va avoir des discussions là-dessus», a-t-il ajouté.
Le G20 – ou le groupe des vingt – regroupe une vingtaine de pays qui forment l’essentiel de l’économie de la planète, incluant les États-Unis, la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Arabie Saoudite, l’Afrique du Sud et plusieurs pays européens, notamment.
Les sommets organisés ont pour objectif de réunir les leaders de chacun de ces pays afin de discuter de la croissance de l’économie mondiale.
«Ça ne fait aucun sens d’avoir une discussion sur la croissance mondiale économique quand le pays responsable pour une grande partie des bouleversements est autour de la table en train de faire semblant de contribuer», a ajouté M. Trudeau, qui dit avoir déjà abordé le sujet directement avec le président de l’Indonésie.
Pour sa part, Vladimir Poutine n’a aucunement l’intention de refuser l’invitation qui lui a été lancée, alors que le pays d’Asie du Sud-Est a fait savoir il y a une semaine qu’il resterait «impartial» face aux appels à exclure la Russie.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé mardi une trêve avec la Russie dans les airs et en mer pour entamer des discussions sur une «paix durable» sous «le leadership» de Donald Trump et s’est dit prêt à signer avec le président américain l’accord-cadre sur l’exploitation des ressources naturelles, souhaitant «arranger les choses» avec lui.

Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les produits des trois premiers partenaires commerciaux des États-Unis, avec l’entrée en vigueur mardi de tarifs douaniers contre le Canada et le Mexique et de nouvelles taxes sur les importations chinoises, déclenchant une riposte rapide d’Ottawa et de Pékin.

Volodymyr Zelensky a affirmé samedi que le soutien de Donald Trump restait «crucial» pour l’Ukraine et qu’il était prêt «à signer l’accord sur les minéraux qui constituera le premier pas vers des garanties de sécurité», au lendemain de son altercation avec son homologue américain et avant de rencontrer le premier ministre britannique Keir Starmer.