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Bagarres: le hockey se fiche de ce que dit la science
Le Journal de Montréal
L’abolition des bagarres dans la LHJMQ protégera en partie le cerveau de ses athlètes, en réduisant le risque de commotions cérébrales lié au fait de recevoir des coups de poing à la tête, dont les effets sont particulièrement graves à cet âge. Mais qu’arrivera-t-il quand il passera au niveau supérieur, là où les combats sont toujours permis?
Le développement cérébral se termine «entre 24 et 26 ans», nous ont expliqué des experts en la matière.
Cela signifie que les risques liés aux commotions cérébrales sont aussi graves pour un athlète de 19 ans, qui joue dans le hockey junior québécois, que pour un hockeyeur de 21 ans qui évolue dans la LNH, la Ligue américaine ou toute autre ligue dans laquelle il pourrait jeter les gants.
Le professeur à l’Université de Trois-Rivières Philippe Fait, qui siège aussi à plusieurs comités internationaux en lien avec les commotions cérébrales, souligne que les blessures qui touchent le cerveau peuvent «amener un frein à la croissance, au développement cérébral», jusqu’à la mi-vingtaine.
C’est comme pour un os, illustre-t-il. «S’il est fracturé, il y a un risque que la croissance arrête.»
Le docteur Dave Ellemberg, chercheur à l’Université de Montréal, mentionne pour sa part que les commotions cérébrales ont tendance à avoir un impact accru sur le lobe frontal, celui qui est responsable de «la capacité d’inhibition et de flexibilité mentale».
Les jeunes adultes qui ont subi plus de trois commotions cérébrales «sont donc 10 fois plus à risque de développer des maladies neurodégénératives du cerveau, des troubles de santé mentale ou des problèmes d’anxiété», ajoute le Dr Ellemberg.