
Au Conseil de sécurité de l'ONU, Zelensky accuse la Russie d'être «criminelle»
Le Journal de Montréal
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a directement interpellé la Russie lors d'une rare adresse mercredi au Conseil de sécurité de l'ONU, dénonçant l'«agression criminelle» de Moscou contre son pays et «le blocage» de l'instance onusienne en raison du droit de veto russe.
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«La plupart des pays du monde reconnaissent la vérité sur cette guerre», a déclaré M. Zelensky qui faisait face à l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassili Nebenzia, assis devant lui.
«Il s'agit d'une agression criminelle et injustifiée de la Russie contre notre nation, qui vise à s'emparer du territoire et des ressources de l'Ukraine», a-t-il affirmé.
M. Zelensky a appelé l'ONU à retirer à la Russie son droit de veto au Conseil de sécurité, parlant d'une réforme majeure nécessaire. «Le droit de veto aux mains de l'agresseur bloque l'ONU», a-t-il affirmé.
«Il est impossible d'arrêter cette guerre, car tous les efforts font face au veto de l'agresseur ou de ceux qui soutiennent l'agresseur», a-t-il ajouté.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé mardi une trêve avec la Russie dans les airs et en mer pour entamer des discussions sur une «paix durable» sous «le leadership» de Donald Trump et s’est dit prêt à signer avec le président américain l’accord-cadre sur l’exploitation des ressources naturelles, souhaitant «arranger les choses» avec lui.

Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les produits des trois premiers partenaires commerciaux des États-Unis, avec l’entrée en vigueur mardi de tarifs douaniers contre le Canada et le Mexique et de nouvelles taxes sur les importations chinoises, déclenchant une riposte rapide d’Ottawa et de Pékin.

Volodymyr Zelensky a affirmé samedi que le soutien de Donald Trump restait «crucial» pour l’Ukraine et qu’il était prêt «à signer l’accord sur les minéraux qui constituera le premier pas vers des garanties de sécurité», au lendemain de son altercation avec son homologue américain et avant de rencontrer le premier ministre britannique Keir Starmer.