
À Kiev, les premiers soldats russes laissent des cadavres et du sang sur leur passage
Le Journal de Montréal
Dans un quartier résidentiel du nord de Kiev, le corps d'un civil git sur le trottoir: c'est l'un des premiers civils tués dans des affrontements avec les forces russes dans la capitale ukrainienne, où de premières unités sont entrées au petit matin.
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Une cinquantaine de mètres plus loin, des ambulanciers se pressent pour porter secours à un autre homme, coincé dans sa voiture mise en pièce par un véhicule blindé.
Ce sont quelques traces laissées par des unités avancées de l'armée russe dans Kiev, ville de quelque trois millions d'habitants où ont éclaté vendredi les premiers combats, 24 heures après le début d'une offensive massive contre l'Ukraine.
Une partie de la matinée, échanges de tirs et explosions ont secoué le quartier résidentiel d'Oblon. Les explosions les plus fortes ont retenti jusqu'au centre-ville, à sept kilomètres de là.
Dans une grande confusion, les habitants, calfeutrés chez eux, s'aventurent dans les rues désertées pour constater les dégâts et secourir les blessés.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé mardi une trêve avec la Russie dans les airs et en mer pour entamer des discussions sur une «paix durable» sous «le leadership» de Donald Trump et s’est dit prêt à signer avec le président américain l’accord-cadre sur l’exploitation des ressources naturelles, souhaitant «arranger les choses» avec lui.

Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les produits des trois premiers partenaires commerciaux des États-Unis, avec l’entrée en vigueur mardi de tarifs douaniers contre le Canada et le Mexique et de nouvelles taxes sur les importations chinoises, déclenchant une riposte rapide d’Ottawa et de Pékin.

Volodymyr Zelensky a affirmé samedi que le soutien de Donald Trump restait «crucial» pour l’Ukraine et qu’il était prêt «à signer l’accord sur les minéraux qui constituera le premier pas vers des garanties de sécurité», au lendemain de son altercation avec son homologue américain et avant de rencontrer le premier ministre britannique Keir Starmer.