
«Minuit moins une»: le monde face à l’urgence climatique à la COP26
Le Journal de Montréal
GLASGOW | Des attentes immenses, à la hauteur des désastres climatiques balayant la planète: après les « espoirs déçus » du sommet du G20, plus de 120 dirigeants du monde arrivent lundi à Glasgow, pressés de toute part de faire plus et plus vite pour éviter le pire à l’humanité.
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« L’humanité a longtemps joué la montre sur le climat. Il est minuit moins une et nous devons agir maintenant », doit leur dire le premier ministre britannique Boris Johnson, hôte de cette cruciale COP26, selon des extraits de son discours diffusés par ses services.
Ce dernier a accueilli, avec le chef de l'ONU, le ballet des dirigeants d'un salut du coude, dont le Français Emmanuel Macron. L'un des principaux protagonistes sera le président américain Joe Biden, qui doit prendre la parole en début d'après-midi après avoir atterri en Ecosse en provenance du G20 à Rome.
Dans la capitale italienne, il s'était dit «déçu» par l'absence d'engagements de la Chine – le principal pollueur mondial – et de la Russie pour le climat au G20. Les présidents russe et chinois figurent parmi les grands absents à la COP26, mais un message écrit de Xi Jinping doit être publié dans la journée.
Les observateurs espéraient que la réunion, ce week-end à Rome, des leaders du G20, qui représente près de 80% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, donnerait un fort élan à cette COP écossaise repoussée d’un an en raison du COVID-19.
Le G20 a bien réaffirmé à l’unisson l’objectif de limiter le réchauffement à + 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle -- plafond le plus ambitieux de l’accord de Paris --, ajoutant une ambition de neutralité carbone autour du milieu du siècle et la fin des subventions aux centrales à charbon à l’étranger. Mais cela n’a convaincu ni les ONG, ni l’ONU, ni le premier ministre britannique.
« Je quitte Rome avec des espoirs déçus — même s’ils ne sont pas enterrés », a lancé dimanche le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé mardi une trêve avec la Russie dans les airs et en mer pour entamer des discussions sur une «paix durable» sous «le leadership» de Donald Trump et s’est dit prêt à signer avec le président américain l’accord-cadre sur l’exploitation des ressources naturelles, souhaitant «arranger les choses» avec lui.

Donald Trump a mis à exécution sa menace de taxer lourdement les produits des trois premiers partenaires commerciaux des États-Unis, avec l’entrée en vigueur mardi de tarifs douaniers contre le Canada et le Mexique et de nouvelles taxes sur les importations chinoises, déclenchant une riposte rapide d’Ottawa et de Pékin.

Volodymyr Zelensky a affirmé samedi que le soutien de Donald Trump restait «crucial» pour l’Ukraine et qu’il était prêt «à signer l’accord sur les minéraux qui constituera le premier pas vers des garanties de sécurité», au lendemain de son altercation avec son homologue américain et avant de rencontrer le premier ministre britannique Keir Starmer.