
Voici 8 Québécoises inspirantes pour marquer la Journée internationale des droits des femmes
Le Journal de Montréal
Elles sont talentueuses, fortes, cultivées et passionnées. Elles font avancer les choses, pavent les voies et changent même le monde, une réalisation à la fois. En cette Journée internationale des droits des femmes, Le Journal présente huit Québécoises qui nous ont inspirées par leurs actions au cours de la dernière année.
À 83 ans, Louise Latraverse relate des moments précieux de sa riche existence d’artiste et de femme dans sa biographie éponyme (à paraître le 26 mars) et son spectacle L’amour crisse en tournée au Québec de mars à novembre. «Je suis fière de n’avoir jamais eu peur d’être moi-même et de ne jamais m’être souciée de ce que pouvaient penser les autres», a-t-elle confié au Journal. Son avant-gardisme (à l’âge de 17 ans, elle fut l’une de premières femmes à la radio et est l’une de membres fondatrices de la revue musicale féministe Les Girls en 1969), son amour pour les arts (jeu, dessin, écriture, chant) et son franc-parler ne peuvent qu’inspirer les femmes (et les gens) de tous âges à vivre leur vie pleinement. (SEN)
Difficile ne pas être impressionné et touché par les prises de parole intelligentes, pertinentes et toujours passionnées de la scénariste et chroniqueuse radio et télévision Kim Lévesque-Lizotte. À 42 ans, cette femme forte réussit à nous faire réfléchir en créant des personnages riches et solides dans des séries qui marquent notre génération: Avant le crash et Les Simone (inspirée de l’écrivaine féministe Simone de Beauvoir). Maman, figure publique, grande amoureuse et complice célébrant la sororité, elle nous offre le cadeau de nous faire sentir moins seules avec nos combats, nos questionnements et l’acceptation de nos contradictions, qu’elle arrive à nous faire voir comme des forces. « Ça me touche beaucoup parce que les droits des femmes, l’égalité des sexes, c’est le moteur de toutes mes œuvres et mes prises de parole », a-t-elle confié au Journal lorsqu’on lui a dévoilé qu’elle faisait partie de notre liste de femmes inspirantes. (SEN)
À 98 ans, Janette Bertrand n’a rien perdu de son envie de faire bouger les choses dans la société. Celle à qui on doit les premières émissions de télévision abordant des sujets souvent tabous (Parler pour parler, L’amour avec un grand A) et une douzaine d’ouvrages a fait de sa mission de vie d’ouvrir la voie aux femmes à travers l’éducation populaire. «Je veux utiliser ce qui me reste de temps pour continuer à changer les choses», a-t-elle récemment confié au Journal. Le Salon du livre de Montréal vient d’ailleurs de créer un nouveau prix littéraire qui portera son nom, dédié aux gens qui se sont servis de la puissance des mots pour faire avancer la société. Ce que cette grande dame a fait toute sa vie. (SEN)
Née à Saïgon en 1968 et ayant dû quitter le Vietnam avec sa famille pour fuir la répression du régime communiste lorsqu’elle était enfant, Kim Thúy porte en elle une histoire aussi difficile qu’inspirante. C’est ce que l’écrivaine québécoise a su faire (de fort et de beau) de cet épisode douloureux qui impressionne et bouleverse le plus. Avec ses romans Em, Mãn, Vi et Ru, qui aborde l’intégration d’une jeune immigrante au Québec, Kim Thúy a su toucher le cœur de nombreux lecteurs d’ici et d’une vingtaine d’autres pays. Traduit en 28 langues et vendu à 540 000 exemplaires dans le monde, Ru a également remporté le Prix gouverneur général. En 2023, l’adaptation cinématographique de Ru (qu’elle a coproduit) fut un véritable succès, cumulant près de 2 M de recettes au box-office québécois. (SEN)
«Je ne sais pas si je suis inspirante, mais moi je suis inspirée», lance d’emblée Léa Clermont-Dion au Journal. À 32 ans, elle s’illustre déjà depuis plusieurs années comme documentariste (Je vous salue salope), écrivaine (Porter plainte), animatrice (Mitsou et Léa) et bien sûr, pour ses prises de parole résolument féministe qui en ont inspiré plus d’une. Elle poursuit sa lancée avec la série Femmes savantes, disponible sur Savoir média dès le 8 mars. «Ce sont des entretiens avec des femmes méconnues qui justement m’inspirent. Des femmes fabuleuses qui transforment la société.» Violences obstétricales, accès à l’avortement, identité et immigration... Léa Clermont-Dion n’hésite pas à soulever avec ces chercheuses des enjeux qui façonnent déjà les discussions de demain. «Je nous souhaite un avenir plus clément.» (MP)
«Je peux dire aujourd’hui que la vie que j’ai, elle est plus grande que celle que j’ai rêvée», s’est exclamée Monia Chokri en remportant le César du meilleur film étranger avec Simple comme Sylvain. Heureuse de faire ce qu’elle aime dans la vie, la réalisatrice et comédienne de 41 ans confie au Journal: «Je n’avais pas tant de modèles quand j’ai commencé ma carrière. Si je peux inspirer des femmes, c’est extrêmement touchant. Ça me permet de penser que je ne fais pas les choses pour rien.» Les preuves en ce sens s’accumulent déjà depuis ses performances dans Les Amours imaginaires et Laurence Anyways de Xavier Dolan. La qualité de son premier court-métrage en tant que réalisatrice, Quelqu’un d’extraordinaire (2013), avait d’ailleurs des airs de présage d’une grande carrière. (MP)
Le cinéma québécois ne serait pas le même sans la productrice née en 1954. Après les films De père en flic d’Émile Gaudreault, Testament de Denys Arcand et de nombreux autres succès, Denise Robert s’attaque au film Nos belles-sœurs de René Richard Cyr, inspiré de la célèbre pièce de théâtre de Michel Tremblay, à sortir le 11 juillet. «Ces femmes-là sont vraiment le passé et l’avenir du Québec», commente-t-elle. «En voyant le film, on s’aperçoit qu’elles brillaient déjà, qu’elles étaient déjà libres et qu’elles étaient visionnaires pour le Québec.» C’est d’ailleurs ce qu’elle souhaite aux femmes en cette journée spéciale: «Qu’elles rayonnent!» (MP)

Il y a un an, Donald Trump s’invitait à la cérémonie des Oscars en fustigeant sur les réseaux sociaux son animateur, Jimmy Kimmel. Douze mois plus tard, alors que le 47e président des États-Unis a récemment promis de «ramener l’âge d’or d’Hollywood», son ombre planera plus que jamais sur la 97e édition de la grand-messe du cinéma américain.